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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Situla étrusque de bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0021

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13 —

source, je rappellerai un passage de Servius (1) dans lequel il est question
des puits de l’Argolide.

Jusqu’à ce jour je ne connais que deux autres vases étrusques en forme
de situladécorés de reliefs; l’un, trouvé aux environs de Bolsena, est con-
servé au musée étrusque de Florence, l’autre est entré au musée du Louvre
depuis environ deux ans.

Sur le premier se développe un cortège bachique, très belle composition
et d’un beau style, cortège dans lequel on reconnaît le retour d’Héphæstos
dans l’Olympe. Douze personnages, une biche et le mulet sur lequel est
étendu Héphæstos entrent dans cette composition en bas-relief. On y voit
Dionysos ivre soutenu par deux Satyres et suivi d’Ariadne ; tous les autres
personnages sont des Satyres vieux et jeunes et une ménade. Sur le corps
du mulet est tracée l’inscription étrusque AHlOVM, suthina. Quatre hippo-
campes et des poissons décorent la partie inférieure de la situla (2).

Le second vase, trouvé à Montefiascone, n’a pas encore été publié. Il
est décoré de groupes d’animaux, dans lesquels on distingue avec peine,
à cause de la rude patine qui recouvre toute sa superficie, un cheval nu
au grand trot devant un arbre ; il semble que la jambe gauche antérieure
du cheval vient de fléchir et qu’il va s’abattre ; un animal, sans doute
un lion, parait l’attaquer par derrière. Vient ensuite un groupe com-
posé de trois animaux : au milieu un cheval est abattu sur ses jambes de
devant ; un lion, qui l’a terrassé, le mord avec fureur à la naissance du
cou et lui pose les deux pattes de devant sur les épaules ; un griffon atta-
que le cheval par la croupe. Ensuite apparaît une scène beaucoup plus
visible : c’est un sanglier terrassé par deux animaux ; un lion l’attaque
par devant ; un griffon s’acharne après lui par derrière. Le bord supérieur
de la situla est décoré d’oves, au-dessous desquelles sont deux rangées

(1) Ad Virgil., Aerieid., VII, 286 : A siti Argos
Dipsion dicturn est; apud quos magna erat so-
cietas inter eos qui unoputeo utebantur : unde
etphratriasdixerunt, àvco tou 9piatoç, quastribus
vocamus.

(2) H. Heydemann,DrittesHallischesWinckel-
manns-Programm. Mittheilungen aus den Anti-

kensammlungen in Ober-und Mittelitalien, pi.
iv et p. 99. La gravure, publiée par M. Heyde-
mann, a été faite d’après une photographie prise
sur le beau dessin de cette situla, exposé dans le
Musée étrusque. Cf. Wieseler, G oit. gel. Nachr.,
1874, n» 23, p. 576.
 
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