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Plicque, Albert Faron: Vase découvert à Lezoux (Puy- de- Dôme)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0029
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de GIAMILYS, comme celles de la plupart des maîtres potiers, sont nombreuses et
variées. Ainsi j’ai relevé les marques GIAM, GIM IL, GIAM1LO, GIAMILYS ; je
crois que chaque ouvrier avaitun poinçon sigillaire spécial. On distinguait par làl’ou-
vrage de chacun d’eux, et le maître gardait l’avantage de faire connaître partout au
dehors une bonne marque de fabrique.
M. Antoine Héron deYillefosse, qui a toujours encouragé mes recherches avec une
extrême bienveillance, avait assisté à l’exhumation de ce remarquable vase. Il a bien
voulu me donner à ce sujet plusieurs renseignements intéressants. Il m’a appris par
exemple, que M. Bulliot, d’Autun, avait recueilli au mont Beuvray des fragments
de vases semblables au mien, mais de plus petite dimension, et sur lesquels on avait
relevé des caractères grecs. On en avait conclu, ignorant l’importance des fabriques
de Lezoux, qu’ils avaient été importés de la Grèce ou de l’Orient.
M. Chaverondier,le savant archiviste de la Loire, a visité|depuis peu ma trouvaille.
Il m’a montré les dessins de plusieurs vases incomplets, à engobe blanche, ornés de
peintures violacées. Les motifs d’ornementation sont à tel point semblables à celui
de Lezoux, que nous avons dû leur attribuer une origine commune. Ces vases ont
été trouvés dans les puits d’un oppidum gaulois, que M. Chaverondiera exploré près
de Boën. Il y avait aussi des poteries rouges, ce qui indique que l’oppidum a été
habité assez tard, durant la période gallo-romaine.
J’ajouterai qu’à l’exposition archéologique de Clermont il y avait un fragment de
vase blanc poli, à peintures violacées, recueilli par M. Delort dans les fouilles de
Roueyre, et qu’un autre morceau, provenantduPuy-de-Dôme, estconservéau Musée
de Clermont. Je possède aussi un autre vase de Lezoux, intact etde forme identique
à celui que j’ai décrit ; mais il est de très petites dimensions : il a 6 1/2 cent, de
hauteur sur 12 cent, de diamètre extérieur. Des filets violets limitent la bande blan-
che qui est dépourvue de peintures. Ce vase recouvrait une urne cinéraire grossière,
et à côté se trouvaient des poteries blanches, noires et roses, que j’attribue au temps
deYespasien. Parmi elles s’est rencontrée une médaille en argent, des dernières an-
nées de Tibère, et d’une belle conservation.
Etant donnée l’importance des établissements céramiques de Lezoux, je devais
admettre à priori, que toutes les variétés de poteries qui s’y trouvent, n’ont pas été
importées, mais fabriquées sur les liouxmêmes. Et en effet, huit jours étaientàpeine
écoulés, que j’avais découvert aux environs de Lezoux, sur une surface de plusieurs
hectares, des débris de vases blancs polis et à peinture rouge pâle et violette. Ces
fragments gisaient toujours dans les couches les plus profondes des terrains rema-
niés, au milieu des plus anciennes poteries.
Les détails dans lesquels je suis entré ont pu paraître fastidieux. Mais il est clair
qu’ils sont indispensables à une classification des genres et des espèces céramiques,
de GIAMILYS, comme celles de la plupart des maîtres potiers, sont nombreuses et
variées. Ainsi j’ai relevé les marques GIAM, GIM IL, GIAM1LO, GIAMILYS ; je
crois que chaque ouvrier avaitun poinçon sigillaire spécial. On distinguait par làl’ou-
vrage de chacun d’eux, et le maître gardait l’avantage de faire connaître partout au
dehors une bonne marque de fabrique.
M. Antoine Héron deYillefosse, qui a toujours encouragé mes recherches avec une
extrême bienveillance, avait assisté à l’exhumation de ce remarquable vase. Il a bien
voulu me donner à ce sujet plusieurs renseignements intéressants. Il m’a appris par
exemple, que M. Bulliot, d’Autun, avait recueilli au mont Beuvray des fragments
de vases semblables au mien, mais de plus petite dimension, et sur lesquels on avait
relevé des caractères grecs. On en avait conclu, ignorant l’importance des fabriques
de Lezoux, qu’ils avaient été importés de la Grèce ou de l’Orient.
M. Chaverondier,le savant archiviste de la Loire, a visité|depuis peu ma trouvaille.
Il m’a montré les dessins de plusieurs vases incomplets, à engobe blanche, ornés de
peintures violacées. Les motifs d’ornementation sont à tel point semblables à celui
de Lezoux, que nous avons dû leur attribuer une origine commune. Ces vases ont
été trouvés dans les puits d’un oppidum gaulois, que M. Chaverondiera exploré près
de Boën. Il y avait aussi des poteries rouges, ce qui indique que l’oppidum a été
habité assez tard, durant la période gallo-romaine.
J’ajouterai qu’à l’exposition archéologique de Clermont il y avait un fragment de
vase blanc poli, à peintures violacées, recueilli par M. Delort dans les fouilles de
Roueyre, et qu’un autre morceau, provenantduPuy-de-Dôme, estconservéau Musée
de Clermont. Je possède aussi un autre vase de Lezoux, intact etde forme identique
à celui que j’ai décrit ; mais il est de très petites dimensions : il a 6 1/2 cent, de
hauteur sur 12 cent, de diamètre extérieur. Des filets violets limitent la bande blan-
che qui est dépourvue de peintures. Ce vase recouvrait une urne cinéraire grossière,
et à côté se trouvaient des poteries blanches, noires et roses, que j’attribue au temps
deYespasien. Parmi elles s’est rencontrée une médaille en argent, des dernières an-
nées de Tibère, et d’une belle conservation.
Etant donnée l’importance des établissements céramiques de Lezoux, je devais
admettre à priori, que toutes les variétés de poteries qui s’y trouvent, n’ont pas été
importées, mais fabriquées sur les liouxmêmes. Et en effet, huit jours étaientàpeine
écoulés, que j’avais découvert aux environs de Lezoux, sur une surface de plusieurs
hectares, des débris de vases blancs polis et à peinture rouge pâle et violette. Ces
fragments gisaient toujours dans les couches les plus profondes des terrains rema-
niés, au milieu des plus anciennes poteries.
Les détails dans lesquels je suis entré ont pu paraître fastidieux. Mais il est clair
qu’ils sont indispensables à une classification des genres et des espèces céramiques,