GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE
. RECUEIL DE MONUMENTS
POUR SERVIR A LA CONNAISSANCE ET A L’HISTOIRE DE L’ART ANTIQUE
--
NOTES ARCHÉOLOGIQUES SUR LA TERRE D’OTRANTE.
(communiquées a l’académie des inscriptions et belles-lettres, en novembre 1881)
Le principal objet du nouveau voyage que je viens de faire dans l’Italie
méridionale, en compagnie démon savant ami M. Felice Barnabei, l’adjoint
de M. Fiorelli dans la direction des antiquités et des fouilles du royaume,
était l’étude de la topographie antique et îles monuments de la province
de Lecce ou Terre d’Otrante. Cette province, désignée dans l’antiquité
sous le nom de Calabre, transporté ensuite pendant le moyen âge à une
tout autre région, et qui comprenait les territoires des Messapiens, des
Iapygiens et des Salcntius, constitue au point de vue archéologique une
contrée nettement déterminée, dont les monuments ont un caractère tout
à fait original, bien distinct de celui des monuments de l’Apulie, qui y
touche cependant et qui était habitée par des populations de même race
et de même langue, mais beaucoup plus complètement hellénisées dans
leurs mœurs.
Pour les antiquaires de nos pays, et même pour ceux des autres parties
de lTtalie, la Terre d’Otrante est presque une terre inconnue. Nul, pour
ainsi dire, ne la visite, et Ton n’a qu’une idée très imparfaite des richesses
archéologiques qu’elle renferme. Cet état des choses est d’autant plus sin-
gulier que Ton 11e saurait reprocher aux habitants de la Terre d’Otrante
d’être indifférents aux antiquités de leur pays. Ils les étudient avec amour,
avec un zèle digne de tout éloge, sinon toujours avec une compétence
suffisante, avec un esprit assez critique et avec des connaissances au
GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 7" ANNÉE. — N’ 2. — MARS 1831-1882. 4
. RECUEIL DE MONUMENTS
POUR SERVIR A LA CONNAISSANCE ET A L’HISTOIRE DE L’ART ANTIQUE
--
NOTES ARCHÉOLOGIQUES SUR LA TERRE D’OTRANTE.
(communiquées a l’académie des inscriptions et belles-lettres, en novembre 1881)
Le principal objet du nouveau voyage que je viens de faire dans l’Italie
méridionale, en compagnie démon savant ami M. Felice Barnabei, l’adjoint
de M. Fiorelli dans la direction des antiquités et des fouilles du royaume,
était l’étude de la topographie antique et îles monuments de la province
de Lecce ou Terre d’Otrante. Cette province, désignée dans l’antiquité
sous le nom de Calabre, transporté ensuite pendant le moyen âge à une
tout autre région, et qui comprenait les territoires des Messapiens, des
Iapygiens et des Salcntius, constitue au point de vue archéologique une
contrée nettement déterminée, dont les monuments ont un caractère tout
à fait original, bien distinct de celui des monuments de l’Apulie, qui y
touche cependant et qui était habitée par des populations de même race
et de même langue, mais beaucoup plus complètement hellénisées dans
leurs mœurs.
Pour les antiquaires de nos pays, et même pour ceux des autres parties
de lTtalie, la Terre d’Otrante est presque une terre inconnue. Nul, pour
ainsi dire, ne la visite, et Ton n’a qu’une idée très imparfaite des richesses
archéologiques qu’elle renferme. Cet état des choses est d’autant plus sin-
gulier que Ton 11e saurait reprocher aux habitants de la Terre d’Otrante
d’être indifférents aux antiquités de leur pays. Ils les étudient avec amour,
avec un zèle digne de tout éloge, sinon toujours avec une compétence
suffisante, avec un esprit assez critique et avec des connaissances au
GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 7" ANNÉE. — N’ 2. — MARS 1831-1882. 4