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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Athéné: bronze grec
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Babelon, Ernest: Urne étrusque d’albâtre du musée de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0072

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pas moyen de douter que l’on ne soit en présence d’œuvres d’une même école d’art.
Pour tout connaisseur, cette parenté de la statuette de bronze et des monnaies appa-
raîtra évidente dès le premier co up d’œil.

Or, les renseignements que nous avons pu prendre sur la provenance de la sta-
tuette d’Athéné figurée dans notre planche 7, auprès de M. Feuardent, qui l’a eue le
premier entre les mains quand elle est arrivée d’Italie, nous ont permis de constater
avec certitude qu’elle avait été trouvée en Campanie, sur la baie de Naples, dans les
environs de Cumes et de Pouzzoles. Ce certificat d’origine vient confirmer l’impres-
sion qui résultait de l'examen du style de la statuette, étudié en lui-même et dans ses
caractères propres. On peutlatenir pour unspéci mentypique de l’artdelacitéionienne
de la Campanie dans la première moitié du Y0 siècle avant J. C., vers l’époque où
Iliéron de Syracuse la délivra des attaques des Etrusques. C’est donc un morceau
d’une attribution sûre et d’un véritable intérêt dans l’histoire de la plastique, en
même temps qu’un rare et précieux joyau qui fait l’honneur d’une collection.

Fr. LENORMANT,

URNE ÉTRUSQUE D’ALBATRE DU MUSÉE DE FLORENCE.

(planche 8)

La grande et assez belle urne funéraire reproduite à la pl. 8, a été trouvée à
Yol terra; elle est d’un style qui indique la fin de la période étrusque, et elle est
probablement même postérieure à la ruine de Yolsinies par les Romains. Le sujet
représenté en bas-relief se reconnaîtdu premier coup d’œil : c’estle combat d’Étéocle
et de Polynice. Il est un de ceux que les artistes étrusques se plaisaient le plus à
traiter sur les monuments funéraires, qui, en général, en Etrurie, n’offrent pas une
bien grande variété. La lutte fratricide des fils d’OEdipe et de Jocaste a donc été
souvent signalée sur des monuments du genre de celui-ci. Déjà au siècle dernier,
Gori en donnaitquelques exemples (I) ; Inghirami en a fait connaître aussi un certain
nombre (2) ; et Üverbecka enfin récemment consacré une étude spéciale au combat des
deux frèresetaux monuments qui enoffrent ^représentation (3). Mais si le sujetn’est
pas nouveau, il offre, sur l’urne que nous publions, des particularités intéressantes 1 2 3

(1) Gori, Mus. Etmsc., pl. cxxv, et p. 249. und troischen Heldenkreis, Kreis der Thebais,

(2) Inghirami, Monum. Etmsc., I, n, 91, etc. p. 79-153.

(3) Overbeck. Die Bildicerhe zion thebischen
 
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