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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Ledrain, Eugène: Notes sur quelques monuments à inscriptions sémitiques provenant des pays Assyro-Babyloniens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0077

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qu araméen. C’était la forme de noms propres tout particulièrement chère aux Phé-
niciens. Ainsi l’on a mpSmay, Abdmelqarth (1) ; 7D>m5?, Abdosir (2) ; ciStray, Abde-
lim (3) ; ptirimy, Abdeschmoun (4) ; xj-imay, Abdmarna (5) ; DDDTiy, Abdsasam(6) ;
inSTiy, Abdpoumaï (7); -jbmay, Abdmolok (8); «pimay, Abdrescheph (9); Dtmy, Ab-
das (10); mnœtmy, Abdaschthartb, (11); rmmay, Abdtanith (12); toàtmy, Abdsche-
mesch (13). Parfois, dans les inscriptions des colonies phéniciennes, le V de 7iy est
supprimé. Sur le poids de loi on lit mpbma, Bodmelqartb; dans l’inscription de
Sardaigne n° 3, uiN'jma, Bodeschmoun. Sur la table des sacriiices de Marseille, à
côté de Bodeschmoun, est mentionné rama, Bodtanith. Les inscriptions assyriennes
enregistrent aussi quelques noms phéniciens de même formation, comme Ab-di-li-ti,
roi d’Arvad (14), Ab-di-mil-hu-ut-ti, roi de Sidon (15). Donc la manière la plus habi-
tuelle de former les noms propres chez les Phéniciens était de prendre un nom divin
et de le faire précéder du mot aay, « serviteur. » C’était un usage si bien établi que
partout, même dans leurs colonies, les Phéniciens l’observaient aussi bien que dans
la métropole.

En araméen nous ne rencontrons pas la même préoccupation. Au lieu du mot
indiquant le servage dans lequel on est par rapport au dieu, se trouve un verbe
indiquant la protection que le dieu exerce sur l'homme. Ainsi bx'n, Hazaël, «que
voit Dieu; » TiS/rm, Hadadézer, « cpi’aide Hadad. » Qu’on se rappelle le curieux
sceau araméen avec le nom de Yîînny, Atharéder, « celui qu’aide Hathor ou Asch-
tharth (16), » et le scarabée araméen, d’origine si ancienne, avec le nom de SwOT,
Aschenel, « celui que fortifie Dieu (17). » Chez les Hébreux, la même tendance avait
prévalu, ainsi que le montrent les formes Nathan, Nadab, « qu’a donné (Yahveh) ; »
Elnathan, « que Dieu a donné » ;Elqanah, « que Dieu a acquis » ; Eliézer, « que
Dieu a secouru » ; Asaël, « que Dieu a fait » ; Ahaziah, « que Yahveh a saisi » ; Eli-
schama, « que Dieu a entendu » ; Amassiah, « que Yahveh porte dans son sein » ;
Amaziah, « que Yahveh fortilie » ; Yehizqiah (Ezéchias), « que Yahveh fortifie »;
Assa,« que guérit (Yahveh).»

(1; Larnaca, Çorp. viser, semit., p. 45, 63 ;
Carthag. 16.

(2) Oumm-el-Aouamid, 3; Inscr. bilingue de
Malte au Louvre.

(3) Oumm-el-Aouamid, 1.

(4) Oumm-el-Aouamid, 2; Larnaca, Corp. inscr.
semit., p. 69, 96 ; Inscr. trilingue de Sardaigne ;
Atben. 5; Carthag. 3, 9, 10, 50, 54; Néopun. 99.

(5) Larnaca, Corp., p. 48.

(6) Larnaca, Çorp., p. 68 et 73.

(7) Idal. 102.

(8) Idal. 103.

(9) Idal. 110.

(10) Larnaca,Corp. inscr. semit., p. 71.

(11) Carthag. 71 et 99 ; Tucca.

(12) Athen.

(13) Athen. 1 et 2.

(14) Sennach., Taylor Cylinder, col. II, 49.

(15) Assarhadd., I, 14, 40 et 50.

(16) Levy, Siegel und Gemmen, p. 9, [2..

(17) Ibid., p!. I, n» 10.
 
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