DOI Artikel:
Babelon, Ernest: Sculptures décoratives du musée de Vienne
DOI Artikel:Lenormant, François: Notes archéologiques sur la terre d’Otrante
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toque magis anceps, etiamsi in aère (1). Enfin, citons ce passage de Virgile, que le
sculpteur a voulu, semble-t-il, mettre en action :
Utque volans alte rapturn quurn fulva draconem
Fert aquila, implicuitque pedes atqne unguibus hœsit
Saacius et. serpens simiosa volumina versât,
Arrectisque horret squammis et sibilat ore
Arduus insurgens; ilia haud minus urguet obunco
Luctantem rostro; simid æthera verberat alis (2).
L'autre face de la même pierre présente, sous un cep chargé de fruits, un coq et
un chien qui se disputent une grappe de raisin tombée à terre; nous ne l'avons pas
reproduite dans nos planches.
T. Delorme signale encore quelques autres fragments de chapiteaux de piliers,
qui offrent des sujets du même genre, mais dans un déplorable état de conservation.
Sur l’un d’entre eux pourtant, on reconnaît encore le Sphinx et Œdipe, et sur un
autre, un jeune homme coiffé d’un bonnet phrygien (Pâris?), dans l’attitude de la
méditation.
Tous ces débris de sculptures romaines ne sont pas d’un style très élevé, et ils
paraissent ne remonter qu’au inc siècle de notre ère. Leur variété et l’originalité des
sujets leur donnent un réel intérêt archéologique; elles suffisent à nous faire regretter
la destruction d’un édifice comme le gymnase de Vienne, qui était orné de décorations
sculpturales aussi curieuses qu’insolites dans l’antiquité.
Ernest BABELON.
NOTES ARCHÉOLOGIQUES SUR LA TERRE D’OTRANTE.
SECONDE PARTIE.
(Lue à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en février 1882.)
(planches 19, 20 et 21.)
Ainsi que je l’annonçais en terminant la première communication que
j’ai eu l’honneur de faire à l’Académie, je compléterai l’exposé des obser-
vations de ma rapide tournée dans la Terre d’Otrante ou province deLecce,
1) Plin., Hist. nat., X, 4
| (2) Æneid., XI, 751 et s.-
toque magis anceps, etiamsi in aère (1). Enfin, citons ce passage de Virgile, que le
sculpteur a voulu, semble-t-il, mettre en action :
Utque volans alte rapturn quurn fulva draconem
Fert aquila, implicuitque pedes atqne unguibus hœsit
Saacius et. serpens simiosa volumina versât,
Arrectisque horret squammis et sibilat ore
Arduus insurgens; ilia haud minus urguet obunco
Luctantem rostro; simid æthera verberat alis (2).
L'autre face de la même pierre présente, sous un cep chargé de fruits, un coq et
un chien qui se disputent une grappe de raisin tombée à terre; nous ne l'avons pas
reproduite dans nos planches.
T. Delorme signale encore quelques autres fragments de chapiteaux de piliers,
qui offrent des sujets du même genre, mais dans un déplorable état de conservation.
Sur l’un d’entre eux pourtant, on reconnaît encore le Sphinx et Œdipe, et sur un
autre, un jeune homme coiffé d’un bonnet phrygien (Pâris?), dans l’attitude de la
méditation.
Tous ces débris de sculptures romaines ne sont pas d’un style très élevé, et ils
paraissent ne remonter qu’au inc siècle de notre ère. Leur variété et l’originalité des
sujets leur donnent un réel intérêt archéologique; elles suffisent à nous faire regretter
la destruction d’un édifice comme le gymnase de Vienne, qui était orné de décorations
sculpturales aussi curieuses qu’insolites dans l’antiquité.
Ernest BABELON.
NOTES ARCHÉOLOGIQUES SUR LA TERRE D’OTRANTE.
SECONDE PARTIE.
(Lue à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en février 1882.)
(planches 19, 20 et 21.)
Ainsi que je l’annonçais en terminant la première communication que
j’ai eu l’honneur de faire à l’Académie, je compléterai l’exposé des obser-
vations de ma rapide tournée dans la Terre d’Otrante ou province deLecce,
1) Plin., Hist. nat., X, 4
| (2) Æneid., XI, 751 et s.-