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Musée d’histoire naturelle de la même ville que sont conservés les objets
provenant des stations préhistoriques de l’âge de la pierre explorées par
M. Botti dans la Grotta del Diavolo et la Grotta Portinara, au Capo di
Leuca (1). L'association d’une poterie grossière et de fusaïoles de terre cuite
aux armes de pierre simplement taillée, mais non polie, et aux instruments
d'os et de corne, donne un caractère original à ces reliques des troglodytes
qui vivaient dans les cavernes du Promontoire Iapygien. La Grotta Porti-
nara, devenue plus tard, comme je l’ai déjà dit, un lieu sacré dans les
temps historiques, avait servi d’endroit de sépulture, en même temps que
d’habitation, à l’époque préhistorique. On en a retiré, avec d’autres osse-
ments, un squelette complet, en bon état de préservation.
Les découvertes des instruments caractéristiques de la civilisation dite de
Y âge du bronze, en particulier de hachettes, de celts et de ce type parti-
culier de haches à douille creuse auquel on a donné en allemand le nom
de paa/stab, sont très fréquentes dans la province. Le Musée archéologi-
que de Lecee en renferme qui proviennent de Rugge, d’Ostuni et de Soleto.
En 1872 on mit au jour, sur le territoire de la commune d’Avetrana, un
dépôt de ces objets dont la masse montait à un mètre cube (2). Malheureuse-
ment il a été dispersé sans avoir pu être étudié d’une manière suffisamment
scientifique, et la plupart des pièces qui le composaient ont passé au creu-
set du fondeur. M. Oronzio Pasanisi, sur la propriété de qui la trouvaille
avait eu lieu, a pu seulement en sauver une trentaine, qu’il conserve chez
lui à Manduria. Ce sont des hachettes des trois types que je viens de men-
tionner, des coins, des ciseaux, des pointes de lances et de petites faucilles.
On doit noter, comme une circonstance d’une rareté exceptionnelle, que
sur le nombre deux des hachettes, dont le métal a été analysé, sont de
cuivre pur, et non de bronze avec alliage détain.
Dans l’antiquité les trouvailles de ce genre étaient si fréquentes et l’on
avait si bien oublié l’origine des instruments de bronze appartenant à
(1) Botti, Le Caverne del Capo di Leuca, Lecee,
1871, La Grotta del diavolo, stuzionepreistoricci del
Capo di Leuca, Bologne, 1871 ; G. Arditi, La Leuca
Salentina, p. 120-1-25 et 131.
(2) Voy. la notice de Mgr Tarantini dans l’An-
nuario scientifico, 1874, p. 248; L. de Simone,
Notejapygo-messapiche, p. 6.
Musée d’histoire naturelle de la même ville que sont conservés les objets
provenant des stations préhistoriques de l’âge de la pierre explorées par
M. Botti dans la Grotta del Diavolo et la Grotta Portinara, au Capo di
Leuca (1). L'association d’une poterie grossière et de fusaïoles de terre cuite
aux armes de pierre simplement taillée, mais non polie, et aux instruments
d'os et de corne, donne un caractère original à ces reliques des troglodytes
qui vivaient dans les cavernes du Promontoire Iapygien. La Grotta Porti-
nara, devenue plus tard, comme je l’ai déjà dit, un lieu sacré dans les
temps historiques, avait servi d’endroit de sépulture, en même temps que
d’habitation, à l’époque préhistorique. On en a retiré, avec d’autres osse-
ments, un squelette complet, en bon état de préservation.
Les découvertes des instruments caractéristiques de la civilisation dite de
Y âge du bronze, en particulier de hachettes, de celts et de ce type parti-
culier de haches à douille creuse auquel on a donné en allemand le nom
de paa/stab, sont très fréquentes dans la province. Le Musée archéologi-
que de Lecee en renferme qui proviennent de Rugge, d’Ostuni et de Soleto.
En 1872 on mit au jour, sur le territoire de la commune d’Avetrana, un
dépôt de ces objets dont la masse montait à un mètre cube (2). Malheureuse-
ment il a été dispersé sans avoir pu être étudié d’une manière suffisamment
scientifique, et la plupart des pièces qui le composaient ont passé au creu-
set du fondeur. M. Oronzio Pasanisi, sur la propriété de qui la trouvaille
avait eu lieu, a pu seulement en sauver une trentaine, qu’il conserve chez
lui à Manduria. Ce sont des hachettes des trois types que je viens de men-
tionner, des coins, des ciseaux, des pointes de lances et de petites faucilles.
On doit noter, comme une circonstance d’une rareté exceptionnelle, que
sur le nombre deux des hachettes, dont le métal a été analysé, sont de
cuivre pur, et non de bronze avec alliage détain.
Dans l’antiquité les trouvailles de ce genre étaient si fréquentes et l’on
avait si bien oublié l’origine des instruments de bronze appartenant à
(1) Botti, Le Caverne del Capo di Leuca, Lecee,
1871, La Grotta del diavolo, stuzionepreistoricci del
Capo di Leuca, Bologne, 1871 ; G. Arditi, La Leuca
Salentina, p. 120-1-25 et 131.
(2) Voy. la notice de Mgr Tarantini dans l’An-
nuario scientifico, 1874, p. 248; L. de Simone,
Notejapygo-messapiche, p. 6.