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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Pénélope: miroir étrusque
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Lenormant, François: Ivoires étrusques
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0204

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ticularités caractéristiques et décisives se réunissent pour faire reconnaître en elle la
fille d'Icarios, l'épouse d’Ulvsse, invariablement fidèle à son époux absent. Sur le
rocher où elle est assise, l’artiste lui a donné l’attitude de deuil qui appartient à
Pénélope affligée de l’absence de son mari (1) dans les bas-reliefs bien connus dont
le sujet est incontestable (2) et dans la célèbre statue du Vatican (3). Dans les bas-
reliefs que je viens de rappeler, on voit sous le siège de Pénélope le calatlios rempli
de laine rappelant l’ouvrage qui lui servait à gagner du temps en présence des sol-
licitations impatientes des prétendants, ce voile funèbre destiné à Laërte auquel elle
travaillait pendant le jour, défaisant ensuite la nuit ce qu’elle en avait fait dans la
journée (4). Sur notre miroir, ce même calatlios est placé à terre auprès d’elle, et
par-dessus est jetée la pièce d'étoffe commencée, attributs si spéciaux et si formels
qu’ils imposent forcément la conviction et qu’aucun archéologue ne pourra en con-
tester le sens positif. De l'autre côté de la figure de Pénélope, on voit, suspendue
dans le champ par une courroie, une ciste cylindrique à couvercle bombé.

Fr. LENORMANT.

IVOIRES ÉTRUSQUES

(Planche 27).

Les intéressantes figures d ivoire reproduites dans cctle planche par le moyen de
l’héliogravure formaient les appliques en bas-relief, qui décoraient le couvercle d’un
coffret de bois. Elles ontété découvertes dans un tombeau deChiusi, et font actuelle-
ment partie de la collection de M. Auguste Dutuit.

C’est un ouvrage étrusque du milieu du v° siècle avant l’ère chrétienne, imité de
modèles grecs qui portaient l’empreinte de la transition entre l’ancien et le nouveau
style. Fort intéressants par leur travail et au point de vue de l'art, ces ivoires ne
sauraient appeler un commentaire archéologique. Le sujet qu’ils retracent est 1 2 3

(1) R. Rochette, Mon. inéd., t. I, p. 162 et s.

Yoy. ce que j’en ai dit moi-même dans ce recueil,

1875, p. 100.

(2) Millin, Mon. ant. inéd., t. II, pl. XLI ;

Gai. mythol., CLXXIV, n° 642.

(3) Thiersch, Kunstblatt, 1824, p. 68 et s. ;

Epochcn der Kunst, p. 426; R. Rochette, Mon
inéd., p!. XXXII, nc 1; 0. Müller, Dcnkm, d.
ait. Kunst, t. I, pl. IX, n° 35; Clarac, Mas. de
sculpt., pl. 834, n° 2090.

(4) Odyss., B, 94 et s.
 
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