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Brutails, Jean-Auguste: Notes sur les églises d’Espira de l’Agly et de Taxo d’Avail (Pyrénées-Orientales)
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44 NOTES SUR LES ÉGLISES D’ESPIRA DE LAGLY
dommages subis par la localité1. Il n’y a plus, aujourd’hui, àTaxo, si je ne me trompe,
qu’une famille. De l’ancien bourg il reste, avec quelques pans de murs crénelés, l’église
convertie en grange et divisée entre plusieurs propriétaires.
La cure appartenait à la communauté d’Elne2, par les soins de laquelle une messe était
dite le jour de saint Martin3.
Il n’existe, à ma connaissance, aucun document sur la construction de cet édifice,
dans lequel le vicomte de Rocaberti, l’abbé de Saint-Dénis et des Templiers se réunirent
pour conclure un accord en 1209 4.
L’église deTaxo d’Avait comprend deux nefs en largeur et, dans le sens de la longueur,
trois travées, un choeur et une abside. On a ajouté après coup à la hauteur du choeur deux
chapelles de façon à former transept. Les trois piliers et le dosseret qui fait saillie sur le
parement intérieur du mur occidental sont reliés par trois arcs longitudinaux en plein-
cintre, comme tous les arcs dont il va être parlé. De chacun des piliers deux arcs sont
projetés en outre l'un au nord, l’autre au sud; chacun d’eux porte, d’une part, sur un
ressaut du pilier, qui est cruciforme, de l’autre, sur un bandeau chanfrené en saillie
sur le mur. Au droit de chacun des piliers se trouve sur les parois latérales un pied-
droit sur lequel retombent de fausses arcades.
La nef et le chœur sont couverts d’une voûte en berceau, dont la portée embrasse les
deux nefs et qui, dans les travées, est soutenue à la clef par un mur de refend dans
lequel sont pratiquées les arcades reliant les piliers.
La construction de l’abside rappelle celle de la nef : des dosserets supportent de fausses
arcades; un ressaut du dosseret placé dans Taxe des piliers décèle l’intention où
l’architecte était de conduire jusque là le système d’arcatures longitudinales adopté pour
la nef.
Les ouvertures sont, outre la grande porte percée au sud, conformément à l’usage
du pays, une porte plus étroite et sans ébrasement ni ressaut, dans le mur occidental,
deux fenêtres dans cette même façade, une fenêtre dans chaque nef par travée, enfin
une fenêtre dans chacune des quatre travées de l’abside 5.
Les deux bras du faux transept s’ouvrent sur le chœur au moyen d’arcs brisés. Le bras
du sud est voûté sur croisée d’ogives; ces ogives sont de simples bandeaux à angles
rabattus. Le bras du nord n’est pas voûté.
1. Alart, Bulletin de la Société agricole des Pyrénées-
Orientales, t. XXII, p. 251, note.
2. 1539-1602. Archives des Pyrénées-Orientales,
G. 210.
3. « Sequendo antiquissimam consuetudinem. » 11
novembre 1 631. G. 187-—-11 nov. 1713. G. 190.
4. Cartulaire du Temple, f° 145.
5. Je n’ai pas pu pénétrer dans toutes les travées
de l’église, qui est divisée en plusieurs lots par des
cloisons. Dans les parties même où je suis entré,
l’étude de la construction n’est pas toujours aisé; il
est impossible d’y porter de la lumière, à cause des
fourrages qui emplissent l’édifice. Il se peut donc que
certains détails de mon croquis soient inexacts.
dommages subis par la localité1. Il n’y a plus, aujourd’hui, àTaxo, si je ne me trompe,
qu’une famille. De l’ancien bourg il reste, avec quelques pans de murs crénelés, l’église
convertie en grange et divisée entre plusieurs propriétaires.
La cure appartenait à la communauté d’Elne2, par les soins de laquelle une messe était
dite le jour de saint Martin3.
Il n’existe, à ma connaissance, aucun document sur la construction de cet édifice,
dans lequel le vicomte de Rocaberti, l’abbé de Saint-Dénis et des Templiers se réunirent
pour conclure un accord en 1209 4.
L’église deTaxo d’Avait comprend deux nefs en largeur et, dans le sens de la longueur,
trois travées, un choeur et une abside. On a ajouté après coup à la hauteur du choeur deux
chapelles de façon à former transept. Les trois piliers et le dosseret qui fait saillie sur le
parement intérieur du mur occidental sont reliés par trois arcs longitudinaux en plein-
cintre, comme tous les arcs dont il va être parlé. De chacun des piliers deux arcs sont
projetés en outre l'un au nord, l’autre au sud; chacun d’eux porte, d’une part, sur un
ressaut du pilier, qui est cruciforme, de l’autre, sur un bandeau chanfrené en saillie
sur le mur. Au droit de chacun des piliers se trouve sur les parois latérales un pied-
droit sur lequel retombent de fausses arcades.
La nef et le chœur sont couverts d’une voûte en berceau, dont la portée embrasse les
deux nefs et qui, dans les travées, est soutenue à la clef par un mur de refend dans
lequel sont pratiquées les arcades reliant les piliers.
La construction de l’abside rappelle celle de la nef : des dosserets supportent de fausses
arcades; un ressaut du dosseret placé dans Taxe des piliers décèle l’intention où
l’architecte était de conduire jusque là le système d’arcatures longitudinales adopté pour
la nef.
Les ouvertures sont, outre la grande porte percée au sud, conformément à l’usage
du pays, une porte plus étroite et sans ébrasement ni ressaut, dans le mur occidental,
deux fenêtres dans cette même façade, une fenêtre dans chaque nef par travée, enfin
une fenêtre dans chacune des quatre travées de l’abside 5.
Les deux bras du faux transept s’ouvrent sur le chœur au moyen d’arcs brisés. Le bras
du sud est voûté sur croisée d’ogives; ces ogives sont de simples bandeaux à angles
rabattus. Le bras du nord n’est pas voûté.
1. Alart, Bulletin de la Société agricole des Pyrénées-
Orientales, t. XXII, p. 251, note.
2. 1539-1602. Archives des Pyrénées-Orientales,
G. 210.
3. « Sequendo antiquissimam consuetudinem. » 11
novembre 1 631. G. 187-—-11 nov. 1713. G. 190.
4. Cartulaire du Temple, f° 145.
5. Je n’ai pas pu pénétrer dans toutes les travées
de l’église, qui est divisée en plusieurs lots par des
cloisons. Dans les parties même où je suis entré,
l’étude de la construction n’est pas toujours aisé; il
est impossible d’y porter de la lumière, à cause des
fourrages qui emplissent l’édifice. Il se peut donc que
certains détails de mon croquis soient inexacts.