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Babelon, Ernest: Jambe de bronze de l’ancienne collection E. Piot au Musée britannique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0105
JAMBE DE BRONZE DE L’ANCIENNE COLLECTION E. PIOT
AU MUSÉE BRITANNIQUE
(Planche 16)
La planche 16, qui représente le monument auquel cette notice est consacrée, a été
exécutée par M. P. Dujardin dès l’année 1885; l’heureux possesseur de ce très remar-
quable débris d’une statue colossale d’athlète ou de héros grec, Eugène Plot, s’était pro-
posé d'en écrire la monographie et de faire part aux lecteurs de la Gazette archéolo-
gique des réflexions que lui suggérait, à lui, âme d’artiste et d’antiquaire consommé,
ce fragment d’une des plus belles œuvres sculpturales en bronze dont l’antiquité grecque
nous a laisssé le souvenir. Eugène Piot s’est, peu après, dessaisi de la célèbre Jambe
de bronze en faveur du Musée britannique, qui n’a pas hésité à faire un énorme sacri-
fice d’argent pour l’acquérir : 70,500 francs. La Gazette a attendu vainement la notice
de Piot, qui a emporté dans la tombe, en 1890, les aperçus, sans nul doute ingénieux
et suggestifs, qu’il avait projeté de nous confier. D’un autre côté, dès l’entrée du pré-
cieux monument au Musée britannique, les archéologues d’outre-Manche se sont chargés
eux-mêmes de le faire connaître au public, et ils se sont acquittés de cette tâche avec
un soin et une érudition qui ne laissent rien à dire après eux b
Au moment de disparaître définitivement, faute de quelques billets de mille francs
qui lui auraient permis de poursuivre indéfiniment sa carrière déjà longue et méritoire,
— la Gazette archéologique a voulu, en bonne ménagère, liquider son vieux fonds et
livrer à ses fidèles les principales des planches demeurées en souffrance dans sa réserve
de matériaux archéologiques. Telle est, sans détour, la raison d’être de la publication
tardive de la planche 16, publication que, sans ces explications d’ordre extra-scienti-
fique, on pourrait trouver inopportune ou superflue.
Nous nous bornerons donc simplement à renvoyer à l’excellente notice de M. E.-J.
Poynter, intitulée : On a bronze leg from Italy, insérée dans le Journal of hellenic
studies, t. VII, 1886, p. 189 et suivantes. Cette notice est accompagnée d’une intéres-
sante lettre de M. Murray.
On sait que la jambe de bronze en question a été trouvée par des paysans, dans les
1. La jambe de bronze a aussi été reproduite en
phototypie dans la notice biographique que M.
Edmond Bonnaffé a consacré à Eugène Piot (Paris,
Et. Charavay, in-8, 1890).
AU MUSÉE BRITANNIQUE
(Planche 16)
La planche 16, qui représente le monument auquel cette notice est consacrée, a été
exécutée par M. P. Dujardin dès l’année 1885; l’heureux possesseur de ce très remar-
quable débris d’une statue colossale d’athlète ou de héros grec, Eugène Plot, s’était pro-
posé d'en écrire la monographie et de faire part aux lecteurs de la Gazette archéolo-
gique des réflexions que lui suggérait, à lui, âme d’artiste et d’antiquaire consommé,
ce fragment d’une des plus belles œuvres sculpturales en bronze dont l’antiquité grecque
nous a laisssé le souvenir. Eugène Piot s’est, peu après, dessaisi de la célèbre Jambe
de bronze en faveur du Musée britannique, qui n’a pas hésité à faire un énorme sacri-
fice d’argent pour l’acquérir : 70,500 francs. La Gazette a attendu vainement la notice
de Piot, qui a emporté dans la tombe, en 1890, les aperçus, sans nul doute ingénieux
et suggestifs, qu’il avait projeté de nous confier. D’un autre côté, dès l’entrée du pré-
cieux monument au Musée britannique, les archéologues d’outre-Manche se sont chargés
eux-mêmes de le faire connaître au public, et ils se sont acquittés de cette tâche avec
un soin et une érudition qui ne laissent rien à dire après eux b
Au moment de disparaître définitivement, faute de quelques billets de mille francs
qui lui auraient permis de poursuivre indéfiniment sa carrière déjà longue et méritoire,
— la Gazette archéologique a voulu, en bonne ménagère, liquider son vieux fonds et
livrer à ses fidèles les principales des planches demeurées en souffrance dans sa réserve
de matériaux archéologiques. Telle est, sans détour, la raison d’être de la publication
tardive de la planche 16, publication que, sans ces explications d’ordre extra-scienti-
fique, on pourrait trouver inopportune ou superflue.
Nous nous bornerons donc simplement à renvoyer à l’excellente notice de M. E.-J.
Poynter, intitulée : On a bronze leg from Italy, insérée dans le Journal of hellenic
studies, t. VII, 1886, p. 189 et suivantes. Cette notice est accompagnée d’une intéres-
sante lettre de M. Murray.
On sait que la jambe de bronze en question a été trouvée par des paysans, dans les
1. La jambe de bronze a aussi été reproduite en
phototypie dans la notice biographique que M.
Edmond Bonnaffé a consacré à Eugène Piot (Paris,
Et. Charavay, in-8, 1890).