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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 14.1889

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Babelon, Ernest: Athlète étrusque: bronze de la collection de Janzé au cabinet de médailles
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https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0073
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ATHLÈTE ÉTRUSQUE

BRONZE DE LA. COLLECTION DE JANZE AU CABINET DES MEDAILLES

Depuis que la planche qui accompagne cette courte notice a été exécutée par les soins
de M. P. Dujardin, la statuette de bronze qu’elle reproduit a été l’objet de l’attention de
M. Jules Martha dans l’ouvrage remarquable qu’il a consacré à li Art étrusqueb Nous
transcrivons la description qu’en a donnée ce savant :

.« Les jambes et les bras sont traités d’une manière défectueuse, mais le torse et la
tète sont d’un modelé sûr et ferme; on y observe un sentiment juste des reliefs anato-
miques et un ensemble de proportions qui fait supposer un prototype hellénique; peut-
être avons-nous là le surmoulage d’un bronze grec. Malheureusement, les pièces de
cette valeur sont rares, et je crois que presque toutes proviennent, comme celle-ci, de
surmoulages»

Il est incontestable que nous sommes en présence d’un type emprunté à Part grec
archaïque, ce qui est le cas pour un grand nombre de figurines étrusques telles que
Y Enfant à U Oie du musée Grégorien, trouvé à Pérouse, et Y Enfant à Y Oie du musée de
Levde, pour ne citer que deux des principales statuettes de ce genre reproduites dans
l’ouvrage de M. J. Martha. Mais devons-nous aller, avec ce très distingué savant, jusqu’à
dire que la statuette de la collection de Janzé n’est peut-être que le surmoulage d’un bronze
grec? Je ne le pense pas. Je la classerais plus volontiers dans la catégorie des bronzes de
travail étrusque, simplement inspirés de l’art grec. Comparez, en effet, la facture de ce
bronze avec les œuvres helléniques du ve siècle parvenues jusqu’à nous. Je ne trouve rien
qui rappelle le type grec dans la forme de la tête, dans le front, l’attache du nez, la barbe
taillée en éventail au lieu d’être en pointe; il n’y a rien de grec dans la sécheresse de ce
style, dans la barbarie de ces mains, dans ces jambes et ces pieds si gauches et si lourds,
dans ce torse dont la cambrure sur les reins est si outrée. Nous sommes, selon moi, en
présence d’une œuvre d’imitation; c’est la copie d’un bronze grec exécutée par un
Étrusque assez peu expert, mais ce n’est point un surmoulé direct. Des copies du même
genre, faites par les artistes étrusques, sont, comme on le sait, extrêmement nom- 1

1. Paris, Didot, gr. in-8° illustré, 1889. | 2. J. Martha, op. cit. p. 504.
 
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