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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 14.1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0132
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CHRONIQUE.

Petrus qui vivait au xie ou au xne siècle ; c'est
suivant M. Flach, une œuvre italienne complétée
ultérieurement en France.

SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1888.

M. Georges Perrot communique, de la part
de M. de la Blanchère, le compte rendu des
fouilles faites à Aïn-Tonga (Tunisie). Cette
localité, l’ancienne Thignica, possédait à l’épo-
que- des Sévères, un sanctuaire consacré à Sa-
turne, l’ancien dieu phénicien Moloch, qui
s’était romanisé. On a recueilli jusqu’à 426 stèles
votives à Saturne, rédigées en latin et sur les-
quelles le dédiant est toujours qualifié de
sacerdos. Au dessous de l’inscription est repré-
senté le sacrifice d’un bœuf.

M. Aloïs Heiss lit une étude sur les portraits
de Gonzalve de Cordoue et sur la date de sa
naissance. Les plus authentiques des portraits
du Grand Capitaine sont un tableau peint par
le Giorgione et conservé à Vienne, et un mé-
daillon de bronze exécuté quand Gonzalve de
Cordoue avait déjà 65 ans.

M. S. Reinach lit une note sur un passage
de Suétone dans lequel l’historien latin parle
d’une collection d’ossements de grands animaux
fossiles formée par l’empereur Auguste dans
sa villa de Capri. Il montre qu’on a mal inter-
prété ce texte quand on a voulu y voir la
preuve qu’Auguste avait organisé des fouilles
pour la recherche des antiquités préhistoriques,
qu’il avait recueilli d’anciennes armes de bronze
et de pierre, qu’il avait reconnu la véritable
nature des céraunies ou haches de pierre polie
qu’on prenait pour des projectiles lancés par la
foudre. Il n’v a rien de tout cela dans le pas-
sage de Suétone examiné de près par M. Rei-
nach.

M. Philippe Berger communique des rensei-
gnements sur l’histoire de la célèbre inscription
bilingue de Malte, phénicienne et grecque, qui a
permis à l’abbé Barthélemy, à la fin du siècle
dernier, de poser les bases du déchiffrement de
l’écriture phénicienne. Cette inscription, qui
fut conservée jusqu’en 1870 à la bibliothèque
Maza-rine, se trouve maintenant au musée du
Louvre. Elle fut donnée en 1782, par le che-
valier de Rohan, à l’Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres.

Séance du 11 janvier 1889.

M. Geffroy, directeur de l’Ecole française de
Rome, écrit pour signaler la découverte de 188
nouveaux fragments du célèbre plan de Rome,

gravé sur marbre sous Septime Sévère, et qui
couvrait l’une des parois du templum sacræ
Urbis au Forum.

M. d’Arbois de Jubainville commence une
lecture sur les noms de lieux d’origine romaine
en France. Il distingue troisclasses de noms :
1° Les composés comme Augusto-dunum, Cæ-
saro-magus, etc. ; 2° ceux qui reproduisent sim-
plement soit des noms d’hommes, comme
Anioius, Afranius, Turnus, soit des noms com-
muns comme Très Tabernæ, Très Arbores ;
3° les noms dérivés qui sont formés soit d’un
nom commun avec addition dusuffix etuin ou
aria, comme Robor-etum, Asin-aria, soit d’un
nom d’homme avec addition du suffixe acus
ou o, comme Mar ci-acus, Albuci-o. Les dérivés
de cette dernière classe appellent spécialement
l’attention de M. d’Arbois de Jubainville : tan-
tôt ils sont formés avec des gentilices, Marcia-
cus (de M ardus), Alucio (de Albucius), etc.,
tantôt avec des cognomina comme Turnacus (de
Turnus), Caranto (de Carantos). Parmi les pre-
miers, M. de Jubainville en signale qui ont
pour base un gentilice dérivé en enus ou en
ennius, comme on en a formé beaucoup à l’é-
poque impériale ; tels sont : Avenacus (Àvenay)
du gentilice Avenus, dérivé de Avius; Avenio
(Avignon) du gentilice Avennius, dérivé M Ave-
nus, etc.

Séance du 18 janvier 1889.

M. E. le Blant donne à l’Académie de nou-
veaux détails sur les fouilles de l’église Saints
Jean et Paul au mont Cœlius, à Rome. Selon la
tradition, cette église fut bâtie au dessus de la
maison qu’habitaient les deux saints et où ils
subirent le martyre au temps de Julien l’Apos-
tat. Les fouilles du R. P. dom Germano ont
amené la découverte de plusieurs chambres et
notamment d’une salle couverte de fresques des
vme et ixe siècles. Le culte des saints Jean et
Paul est donc demeuré vivant au Moyen-Age
sur le lieu même qu’ils avaient habité et où ils
avaient souffert la mort.

M. Revillout annonce à l’Académie une
acquisition importante qui vient d’être faite par
le musée du Louvre. C’est celle d’un rouleau
de papyrus sur lequel sont transcrites seize
colonnes d’un discours d’Hypéride. On sait le
cas que faisaient les anciens de l’éloquencc
d’Hypéride; ils le plaçaient à côté de Démos-
thène. Longin assure que dans l’une de ses
plaidoiries, le discours contre Athénogène,
il avait montré un talent que Démusthène lui-
même n’aurait pas su égaler. Nous n’avions jus-
 
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