Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (25.1868)

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

du sacrement de l’extrême onction le vingt huit janvier 4731, et le lendemain il a esté
enseveli dans l’église des P. Carmes.

Rien ne nous manque au sujet de la mort de' Toro, ni la lettre de
part, ni l’oraison funèbre. L’auteur de la note manuscrite du Cabinet des
estampes a tout dit en deux mots : son génie et ses doigts. C’est bien là
la double originalité de cet artiste, qui fut, en Provence, à quelques
années d’intervalle, la répétition réduite du grand Puget. Aussi fécond,
aussi souple, aussi divers, également habile à sculpter le bois ou la
pierre, savant en architecture, et peintre à ses moments perdus, Toro
recueillit l’héritage décoratif de l’auteur du Milon. A ce titre, il méritait
bien une étude approfondie de sa vie et de ses œuvres, et cette étude,
si longue qu’elle paraisse, avait sa raison d’être en un temps comme
celui-ci, où l’art décoratif préoccupe à bon droit tant d’esprits délicats
jaloux de la gloire de l’école française.

J. Pomet, segondaire.

LEON LAGRANGE.