L'ENSEIGNEMENT DES ARTS INDUSTRIELS
DANS L'ALLEMAGNE DU SUD
Le souffle puissant qui vient de rendre
la vie aux industries d'art ne s'est pas
borné à l'Angleterre, qui l'a d'abord vu
naître: il a gagné presque aussitôt l'Alle-
magne et l'Autriche, où les brochures, les
conférences, les livres, les expositions, les
musées et les écoles paraissent, s'organi-
sent et s'ouvrent avec une merveilleuse
rapidité. L'Allemagne a accueilli avec en-
thousiasme la généreuse idée de réformer
le goût en vulgarisant la connaissance du
dessin, et en conviant toutes les classes
de la population à la jouissance du beau.
Elle a poussé, amené les particuliers et les
gouvernements, les industriels et les ama-
teurs à rivaliser de zèle et de sacrifices,
et, ce qui vaut mieux, à unir leurs efforts.
A tienne, pour ne citer qu'un exemple,
une société privée s'est formée pour donner des subsides à une école
appartenant à l'État. De tous côtés on cherche et on agit; ceux qui ne
peuvent achever l'édifice du premier coup se contentent d'en échafauder
une partie, et courent au plus pressé; faute d'originaux, on offre au
public des moulages ou des photographies. Vienne et Munich fondent le
musée avant l'école. Dans le Wurtemberg, dans le grand-duché de Bade,
à Nuremberg, à Inspruck, à Steinschonau1, à Cologne2, à Offenbach 3 et
4. Nous reviendrons sur toutes ces écoles.
%. L'école de dessin de Cologne reçoit du gouvernement prussien une subvention
annuelle de 2,000 thalers.
3. École fondée en mars 4 868; elle compte une trentaine d'élèves.
DANS L'ALLEMAGNE DU SUD
Le souffle puissant qui vient de rendre
la vie aux industries d'art ne s'est pas
borné à l'Angleterre, qui l'a d'abord vu
naître: il a gagné presque aussitôt l'Alle-
magne et l'Autriche, où les brochures, les
conférences, les livres, les expositions, les
musées et les écoles paraissent, s'organi-
sent et s'ouvrent avec une merveilleuse
rapidité. L'Allemagne a accueilli avec en-
thousiasme la généreuse idée de réformer
le goût en vulgarisant la connaissance du
dessin, et en conviant toutes les classes
de la population à la jouissance du beau.
Elle a poussé, amené les particuliers et les
gouvernements, les industriels et les ama-
teurs à rivaliser de zèle et de sacrifices,
et, ce qui vaut mieux, à unir leurs efforts.
A tienne, pour ne citer qu'un exemple,
une société privée s'est formée pour donner des subsides à une école
appartenant à l'État. De tous côtés on cherche et on agit; ceux qui ne
peuvent achever l'édifice du premier coup se contentent d'en échafauder
une partie, et courent au plus pressé; faute d'originaux, on offre au
public des moulages ou des photographies. Vienne et Munich fondent le
musée avant l'école. Dans le Wurtemberg, dans le grand-duché de Bade,
à Nuremberg, à Inspruck, à Steinschonau1, à Cologne2, à Offenbach 3 et
4. Nous reviendrons sur toutes ces écoles.
%. L'école de dessin de Cologne reçoit du gouvernement prussien une subvention
annuelle de 2,000 thalers.
3. École fondée en mars 4 868; elle compte une trentaine d'élèves.