VUE GÉNÉRALE DE L’ART CHINOIS
L’art chinois est aux
antipodes du grand art su-
perbe et majestueux mais
sans intimité, dans lequel
s’incarne le génie français au
xviie siècle. Louis XIV, con-
fondant ïéniers et les ma-
gots dans une commune ré-
probation, affirma, par une
intuition juste, leur affi-
nité, leur commune tendance
réaliste. Moins exclusifs que
le créateur de Versailles,
nous saurons admirer notre
bel art classique sans re-
pousser tout ce qui n’est pas
lui et sans renier la tradition
française. Car ni le style
aimable de notre xviue siè-
cle, ni l’œuvre de Bernard
Palissy, ni l’art des siècles
qui précédèrent la Renais-
sance, n’ont d’incompatibi-
lité avec le goût chinois.
Deux styles ou deux ordres de beautés inconciliables sont évidem-
ment l’un et l’autre incomplets. Voulons-nous bien voir et bien com-
prendre un art inférieur, montons jusqu’au sommet le plus élevé. Les
L’art chinois est aux
antipodes du grand art su-
perbe et majestueux mais
sans intimité, dans lequel
s’incarne le génie français au
xviie siècle. Louis XIV, con-
fondant ïéniers et les ma-
gots dans une commune ré-
probation, affirma, par une
intuition juste, leur affi-
nité, leur commune tendance
réaliste. Moins exclusifs que
le créateur de Versailles,
nous saurons admirer notre
bel art classique sans re-
pousser tout ce qui n’est pas
lui et sans renier la tradition
française. Car ni le style
aimable de notre xviue siè-
cle, ni l’œuvre de Bernard
Palissy, ni l’art des siècles
qui précédèrent la Renais-
sance, n’ont d’incompatibi-
lité avec le goût chinois.
Deux styles ou deux ordres de beautés inconciliables sont évidem-
ment l’un et l’autre incomplets. Voulons-nous bien voir et bien com-
prendre un art inférieur, montons jusqu’au sommet le plus élevé. Les