VUE GÉNÉRALE DE L’ART CHINOIS1
IV.
SCULPTURE ET PEINTURE.
Si la sculpture et la peinture doivent être
considérées, théoriquement, surtout comme
dépendantes de l’architecture et comme un
langage qui exprime aux yeux, avec le sen-
timent du beau, les plus hautes pensées,
on peut aussi les considérer comme les deux
types auxquels se rapporte toute l’industrie
artistique. Dans les ouvrages industriels,
tout ce qui est art ou ornement est jiein-
ture ou sculpture, ou l’un et l’autre à la
fois. C’est à ce seul point de vue inférieur
que nous avons à parler ici de ces deux
arts. Les ouvrages de peinture et de sculpture chinois, quels que
soient leurs dimensions, les matériaux employés et l’intention de leur
auteur, n’ont que la beauté de l’effet décoratif et ne peuvent prétendre
à une autre. Nés de l’idée réaliste de portrait, déjà signalée à propos de
l’architecture, ils ne sauraient même atteindre la perfection du genre.
Lorsque les objets représentés appartiennent au monde inférieur des
plantes et des animaux, l’artiste chinois rencontre la beauté qu’il ne
cherchait point ; mais la beauté humaine, qu’on ne trouve pas sans la
chercher, lui est interdite. Il y a des statues et des tableaux en Chine; il
n’y a ni statuaire, ni peinture. Pour l’effet décoratif, l’Européen préférera
toujours les œuvres aux sculptures peintes. Le manque de proportions
1 · Voir Gazette des Beaux-Arts, 51e période, t. V, p. 108.
IV.
SCULPTURE ET PEINTURE.
Si la sculpture et la peinture doivent être
considérées, théoriquement, surtout comme
dépendantes de l’architecture et comme un
langage qui exprime aux yeux, avec le sen-
timent du beau, les plus hautes pensées,
on peut aussi les considérer comme les deux
types auxquels se rapporte toute l’industrie
artistique. Dans les ouvrages industriels,
tout ce qui est art ou ornement est jiein-
ture ou sculpture, ou l’un et l’autre à la
fois. C’est à ce seul point de vue inférieur
que nous avons à parler ici de ces deux
arts. Les ouvrages de peinture et de sculpture chinois, quels que
soient leurs dimensions, les matériaux employés et l’intention de leur
auteur, n’ont que la beauté de l’effet décoratif et ne peuvent prétendre
à une autre. Nés de l’idée réaliste de portrait, déjà signalée à propos de
l’architecture, ils ne sauraient même atteindre la perfection du genre.
Lorsque les objets représentés appartiennent au monde inférieur des
plantes et des animaux, l’artiste chinois rencontre la beauté qu’il ne
cherchait point ; mais la beauté humaine, qu’on ne trouve pas sans la
chercher, lui est interdite. Il y a des statues et des tableaux en Chine; il
n’y a ni statuaire, ni peinture. Pour l’effet décoratif, l’Européen préférera
toujours les œuvres aux sculptures peintes. Le manque de proportions
1 · Voir Gazette des Beaux-Arts, 51e période, t. V, p. 108.