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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 5.1872

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Nr. 3
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Ménard, René: Institution de South Kensington, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21407#0261

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INSTITUTION DE SOUTH KENSINGTON

I.

dt de l’institution. — L’exposition
universelle de 1851 eut pour effet de
montrer à l’Angleterre que ses pro-
duits manufacturés, supérieurs par
bien des côtés à ceux du monde en-
tier, étaient sous le rapport de la
grâce et du goût très-inférieurs aux
produits français. L’opinion publique
s’émut vivement de cette défaite, et
on résolut d’en étudier les causes, qui
furent attribuées unanimement à la
manière dont l’enseignement du dessin était pratiqué dans les deux pays.
En France, en effet, nous avions des écoles de dessin qui fonctionnaient
régulièrement et où les ouvriers de l’industrie pouvaient venir le soir
étudier d’après d’excellents modèles et sous la direction de professeurs
habiles. L’Angleterre ne possédait alors rien de semblable, et tout était
à faire : il fallait former des maîtres, capables de développer chez l’en-
fant le sentiment artistique et de lui faciliter le moyen de devenir un
ouvrier habile ou tout au moins un homme de goût ; il fallait ouvrir des
écoles et faire comprendre à la jeunesse la nécessité de les fréquenter;
il fallait enfin organiser l’enseignement sur une vaste échelle et le conci-
lier avec le temps que l’apprenti donne forcément au travail de l’atelier.

Pour arriver à ce résultat de grandes dépenses étaient nécessaires, et
l’on sait qu’en Angleterre, où chaque citoyen contrôle si minutieusement
tous les articles du budget, il n’est pas aisé de prélever des fonds sans
 
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