L’ACADÉMIE DE FRANCE A ROME
D’APRÈS LA CORRESPONDANCE DE SES DIRECTEURS
( 1666 -179 2 1 ).
VII. LETTRES DE NATOIRE.
3 mai 4 758.
oiiA le rouleau que j’ay l’honneur de
vous envoyer des études de trois pen-
sionnaires, nommés Monnet, Flagonart et
Brunet2. Je souhaitterois qu’elles fus-
sent au point de vous faire oublier par
leurs mérittes le retard à s’acquitter de
ce devoir3. C’est tout ce que j’ay pu
tirer de leurs talens, et ce n’a pas été
sans peine. Parmi ces clessains, il y a
quelques traits pris au papier vernis sur
des tableaux antiques, que M. le comte de Caylus m’a demandé : je
vous prie, Monsieur, de les séparer et de vouloir bien luy faire tenir... 4
4. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. I, p. .4 28, 344, 462; t. II, p. 62,
■174, 270, 352, et t. IV, p. 267.
2. Charles Monet, élève de Restout; J.-B.-Honoré Fragonard, élève de Boucher,
qui acquit une certaine renommée, arrivés tous deux en 4 756 avec Brenet.
3. Voici le jugement de l’Académie de Paris sur ces études: «La figure acadé-
mique d’homme peinte par le sr Fragonard a paru moins satisfaisante que si on n’avoit
pas connu les dispositions brillantes qu'il fit paroître à Paris... Il en est de même de
sa tête de prêtresse, qu’on trouve peinte d’une manière un peu trop doucereuse; mais
on a été plus satisfait de ses dessins, qu’on trouve dessinés avec finesse et vérité.
Pour ce qui concerne le sr Monnet, on a été satisfait à beaucoup d’égards de sa figure
D’APRÈS LA CORRESPONDANCE DE SES DIRECTEURS
( 1666 -179 2 1 ).
VII. LETTRES DE NATOIRE.
3 mai 4 758.
oiiA le rouleau que j’ay l’honneur de
vous envoyer des études de trois pen-
sionnaires, nommés Monnet, Flagonart et
Brunet2. Je souhaitterois qu’elles fus-
sent au point de vous faire oublier par
leurs mérittes le retard à s’acquitter de
ce devoir3. C’est tout ce que j’ay pu
tirer de leurs talens, et ce n’a pas été
sans peine. Parmi ces clessains, il y a
quelques traits pris au papier vernis sur
des tableaux antiques, que M. le comte de Caylus m’a demandé : je
vous prie, Monsieur, de les séparer et de vouloir bien luy faire tenir... 4
4. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. I, p. .4 28, 344, 462; t. II, p. 62,
■174, 270, 352, et t. IV, p. 267.
2. Charles Monet, élève de Restout; J.-B.-Honoré Fragonard, élève de Boucher,
qui acquit une certaine renommée, arrivés tous deux en 4 756 avec Brenet.
3. Voici le jugement de l’Académie de Paris sur ces études: «La figure acadé-
mique d’homme peinte par le sr Fragonard a paru moins satisfaisante que si on n’avoit
pas connu les dispositions brillantes qu'il fit paroître à Paris... Il en est de même de
sa tête de prêtresse, qu’on trouve peinte d’une manière un peu trop doucereuse; mais
on a été plus satisfait de ses dessins, qu’on trouve dessinés avec finesse et vérité.
Pour ce qui concerne le sr Monnet, on a été satisfait à beaucoup d’égards de sa figure