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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 5.1872

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Nr. 5
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Ménard, René: Le cercle des Beaux-Arts: exposition de dessins et aquarelles de M. Français
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https://doi.org/10.11588/diglit.21407#0458

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

le borde, la fontaine de Grotta-Ferrata qu’ombragent des arbres sécu-
laires, les aspects grandioses des marais Pontins, les chênes verts de
Capri et les beaux bouquets de pins en parasol bien connus des touristes,
montrent tour à tour les aspects si variés de l’Italie centrale et méridio-
nale. Là néanmoins ne se bornent pas les investigations de l’artiste :
quand, après ces splendides pays, on se retrouve devant les riants
coteaux de Bougival ou sur les rives de ce petit ruisseau de Cernay,
dont les roseaux se courbent si gracieusement sous l’effort, de l’eau
courante, on sent que la beauté de la campagne est multiple dans ses
manifestations, et que l’art consciencieux sait traduire les impressions
les plus diverses. Les environs de Paris sont pleins de motifs analogues
à celui que représente le Paysage cl’hiver que nous offrons plus haut :
qu’elle est charmante à voir cette rivière qui serpente au milieu d’une
prairie bordée de grands arbres !

Toutes les parties de la France ont été explorées par l’artiste : nous
sommes tour à tour dans le Jura, et toutes les splendeurs de la montagne
se déroulent devant nous; ou bien en Bretagne, en face d’un vieux
moulin. Mais voici une aquarelle qui échappe à toute description par la
plume. C’est une côte, dont un ciel profond et une mer limpide font
tous les frais ; comme le charme réside uniquement dans l’harmonie
des teintes, nous sommes obligé de n’admirer que la couleur chez un
artiste dont nous admirions tout à l’heure la précision et la rigidité de
formes.

Nous le répétons : de pareilles expositions sont, à notre avis, une
innovation des plus heureuses, et nous ne saurions assez féliciter le Cercle
des beaux-arts, qui en a pris l’initiative. Quant à M. Français, qui
apparaît ici avec l’œuvre de toute sa vie, nous n’ajouterons plus qu’un
mot : en voyant ses magnifiques dessins, ceux qui aimaient son talent
l’apprécieront sous un point de vue entièrement nouveau, et pour ceux
qui le connaissaient vaguement, s’il y en a, l’exposition de la rue de la
Chaussée-d’Antin sera comme une révélation qui les édifiera sur la
valeur de l’artiste.

R EN F. MENA RU.
 
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