UNE
TOURNÉE EN AUVERGNE
(deuxième article1.)
Riom. — Clermont. — Le Puy.
ême aux heures brûlantes où le soleil ne
fait pas d’économies, Riom est la ville aux
maisons noires. On lit dans les bons au-
teurs que l’emploi de la lave de Yolvic,
élément principal des constructions de
l’Auvergne, leur donne un aspect sévère
et presque triste. Ce sont là les vains pro-
pos de Parisiens dépaysés. Riom ignore le
ton rose ; mais la lumière y montre les
plus belles gaietés du monde ; elle se pro-
mène à l’aise sur des murailles d’un gris plus ou moins foncé, et elle
s’arrête complaisamment sur des architectures qui, malgré de lamen-
tables dévastations, parlent encore l’éloquent langage d’autrefois.
Beaucoup de maisons sont de la fin duxv° siècle ou du siècle suivant.
Ici, c’est une façade que décorent à l’italienne des médaillons en
terre cuite représentant des bustes d’empereurs romains; là c’est
une cour, aperçue par une porte entr’ouverte et où se laisse voir
une tourelle, élégante enveloppe d’un escalier tournant. La déca- i.
i. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXIV, p. 375.
TOURNÉE EN AUVERGNE
(deuxième article1.)
Riom. — Clermont. — Le Puy.
ême aux heures brûlantes où le soleil ne
fait pas d’économies, Riom est la ville aux
maisons noires. On lit dans les bons au-
teurs que l’emploi de la lave de Yolvic,
élément principal des constructions de
l’Auvergne, leur donne un aspect sévère
et presque triste. Ce sont là les vains pro-
pos de Parisiens dépaysés. Riom ignore le
ton rose ; mais la lumière y montre les
plus belles gaietés du monde ; elle se pro-
mène à l’aise sur des murailles d’un gris plus ou moins foncé, et elle
s’arrête complaisamment sur des architectures qui, malgré de lamen-
tables dévastations, parlent encore l’éloquent langage d’autrefois.
Beaucoup de maisons sont de la fin duxv° siècle ou du siècle suivant.
Ici, c’est une façade que décorent à l’italienne des médaillons en
terre cuite représentant des bustes d’empereurs romains; là c’est
une cour, aperçue par une porte entr’ouverte et où se laisse voir
une tourelle, élégante enveloppe d’un escalier tournant. La déca- i.
i. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXIV, p. 375.