LES ANCIENNES COLLECTIONS DE MANUSCRITS.
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consulté les catalogues de notre Bibliothèque nationale. Plusieurs
établissements qui tenaient clans la capitale une place bien moins
importante, ceux des Célestins, des Feuillants, des Jacobins, des
Carmes, des Cordeliers, des Blancs-Manteaux, de Sainte-Catherine -
du- Yal-des-Écoliers, avaient amassé de la même façon de véritables
richesses.
(D’après une peinture du Bas-Empire.)
C’est cette réunion considérable de livres de toute espèce qui
rendait Paris si cher aux lettrés et aux travailleurs. Les trésors
littéraires de cette cité de l’intelligence arrachaient à ses visiteurs
des cris d’enthousiasme plus vifs et plus sincères que tous ceux que
peut faire pousser aujourd’hui son luxe effréné. « O bienheureux
« Dieu des dieux dans Sion ! s’exclame Richard de Bury, quel torrent
« de volupté a réjoui notre cœur toutes les fois que nous avons eu le
« loisir de nous arrêter à Paris, ce paradis de l’univers ! Là, par
« l’ardeur de notre passion, les jours s’écoulaient trop vite. Là se
« trouvent des bibliothèques cent fois plus agréables que des vases
« remplis de parfums; là, des vergers abondants en toute sorte de
« livres; là, des prés académiques, jardin des péripatéticiens, sommets
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consulté les catalogues de notre Bibliothèque nationale. Plusieurs
établissements qui tenaient clans la capitale une place bien moins
importante, ceux des Célestins, des Feuillants, des Jacobins, des
Carmes, des Cordeliers, des Blancs-Manteaux, de Sainte-Catherine -
du- Yal-des-Écoliers, avaient amassé de la même façon de véritables
richesses.
(D’après une peinture du Bas-Empire.)
C’est cette réunion considérable de livres de toute espèce qui
rendait Paris si cher aux lettrés et aux travailleurs. Les trésors
littéraires de cette cité de l’intelligence arrachaient à ses visiteurs
des cris d’enthousiasme plus vifs et plus sincères que tous ceux que
peut faire pousser aujourd’hui son luxe effréné. « O bienheureux
« Dieu des dieux dans Sion ! s’exclame Richard de Bury, quel torrent
« de volupté a réjoui notre cœur toutes les fois que nous avons eu le
« loisir de nous arrêter à Paris, ce paradis de l’univers ! Là, par
« l’ardeur de notre passion, les jours s’écoulaient trop vite. Là se
« trouvent des bibliothèques cent fois plus agréables que des vases
« remplis de parfums; là, des vergers abondants en toute sorte de
« livres; là, des prés académiques, jardin des péripatéticiens, sommets