LE
PORTRAIT PEINT EN FRANGE
AU XVIe SIÈCLE
(troisième et dernier article1.)
IV.
Tous les biographes de François, fils
de Jean Clouet, le font naître à Tours; il
y a dans cette affirmation beaucoup de
vraisemblance, mais aucune preuve déci-
sive n’est venue la confirmer. Nous l’avons
dit, Jean Clouet, établi en France, avait
épousé à Tours Jeanne Boucault, fille d’un
orfèvre, peut-être après 1515, date de
l’avènement de François Ier, peut-être
avant. Une chose certaine, c’est que ce
mariage était antérieur à 1522, puisque
nous voyons Jeanne procuratrice de son
mari dans une vente à réméré du 6 juin, citée par Salmon 2. François
dut grandir dans un milieu d’artistes., beaucoup à la cour que suivait
son père, et aussi sans doute à la maison de son grand-père, l’orfèvre
Gatien Boucault. Suivant les règles ordinaires des gens de métier
dont étaient tous ces praticiens, François Clouet travailla dans
l’atelier paternel comme « apprentif en paincture », il y puisa les
premières règles de son art, et s’y perfectionna. Je n’imagine point
qu’il eût cherché jamais à fréquenter les maîtres étrangers occupés
à de grandes compositions dans les demeures royales ; les peintres
1. Yoj. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXYI, p. 108, et 218.
2. Voy. notre précédent article.
PORTRAIT PEINT EN FRANGE
AU XVIe SIÈCLE
(troisième et dernier article1.)
IV.
Tous les biographes de François, fils
de Jean Clouet, le font naître à Tours; il
y a dans cette affirmation beaucoup de
vraisemblance, mais aucune preuve déci-
sive n’est venue la confirmer. Nous l’avons
dit, Jean Clouet, établi en France, avait
épousé à Tours Jeanne Boucault, fille d’un
orfèvre, peut-être après 1515, date de
l’avènement de François Ier, peut-être
avant. Une chose certaine, c’est que ce
mariage était antérieur à 1522, puisque
nous voyons Jeanne procuratrice de son
mari dans une vente à réméré du 6 juin, citée par Salmon 2. François
dut grandir dans un milieu d’artistes., beaucoup à la cour que suivait
son père, et aussi sans doute à la maison de son grand-père, l’orfèvre
Gatien Boucault. Suivant les règles ordinaires des gens de métier
dont étaient tous ces praticiens, François Clouet travailla dans
l’atelier paternel comme « apprentif en paincture », il y puisa les
premières règles de son art, et s’y perfectionna. Je n’imagine point
qu’il eût cherché jamais à fréquenter les maîtres étrangers occupés
à de grandes compositions dans les demeures royales ; les peintres
1. Yoj. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXYI, p. 108, et 218.
2. Voy. notre précédent article.