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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 36.1887

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Phillips, Claude: Exposition d'été de la Royal Academy et de la Grosvenor Gallery: correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24190#0094

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CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE

EXPOSITIONS D’ÉTÉ DE LA ROYAL ACADEMY ET DE LA GROSVENOR GALLERY

ordinaire et pleines de promesses pour l’avenir? Il serait consolant de pouvoir
ajouter foi à ces prédictions optimistes, et je suis moi-même loin de nier les
efforts sérieux et convaincus dont témoignent plusieurs œuvres dans ces vastes
réunions de toiles; mais de là à pouvoir affirmer qu’enfin la grande machine inerte
se meut, qu’enfin on a réussi à provoquer un grand mouvement d’ensemble
propre à conduire l’École anglaise à de solides et permanents résultats, il y a un
grand pas à franchir, et, selon mon opinion, rien, hormis quelques œuvres
exceptionnelles, et pour ainsi dire exotiques, ne nous autorise cette année à
nourrir d’aussi hautes espérances.

L’Exposition de l’Academy est à un certain point de vue fort remarquable; la
collection de portraits qu’on y voit réunie, dans lesquels brillent les meilleures
qualités de MM. Orchardson, Frank Hoil, Hubert et Herman Ilerkomer. Fildes et
William Carter d’un côté, et de l’autre celles d’éminents peintres étrangers, tels
que MM. Carolus-Duran, J.-S. Sargent et Fantin-Latour, fournit un appoint à
tous égards digne d’étude. Il y a, dans cette branche de l’art, un progrès incon-
testable et croissant de notre École, un visible soin à creuser la personnalité des
modèles et un souci de les rendre, — au point de vue intellectuel et psycholo-
gique, autant qu’au point de vue extérieur et purement technique, — avec une
vérité aussi complète et aussi naturelle que possible. Il est bien probable que, tout
comme les portraits de la seconde moitié du siècle dernier constituent à eux seuls
la véritable École anglaise de l’époque, de même les meilleurs d’entre les portraits
d’aujourd’hui conserveront, alors que le reste sera démodé et oublié, un éclat et
une réputation mérités; qu’on y cherchera non sans raison, les qualités principales
et caractéristiques de notre Ecole. Si, quittant les deux expositions dont je vous
entretiens, on eût pénétré dans une petite galerie, « The Arts Club », où se trouvaient
réunis, au commencement de la saison, les essais fort intéressants d’un groupe
de jeunes peintres qualifiés de révolutionnaires parce qu’ils se passionnent pour
les recherches nouvelles de l’Ecole française des vingt dernières années, on serait

O» st-ce avec raison que parmi ceux qui sont censés, en Angleterre,
Jy'jJ dirige l’opinion publique, bien des artistes, bien des critiques — et
des plus perspicaces — sont tombés d’accord pour trouver les deux
principales Expositions de ce printemps au-dessus de la moyenne
 
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