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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 36.1887

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Nr. 3
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Ephrussi, Charles: Aloi͏̈ss Heiss, Les médailleurs de la Renaissance, 7: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24190#0244

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216

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Les plus belles médailles vénitiennes sont certainement les plus
anciennes; celle de Francesco Foscari signée ANT. est d’un modelé
bien plus large et plus savant que les bronzes de Boldù ; Pietro da
Fano, le médailleur aux initiales G. T. F. nous offrent encore des
œuvres d’un très beau style, mais il nous semble que la décadence,
commencée avec Antonio da Brescia, s’accentue fortement chez
Camelio, malgré son habileté à s’essayer dans tous les genres, jusqu’à
imiter, presque à contrefaire, les médailles antiques.

Il y a encore un reste de feu sacré chez Giovanni-Guido Agrippa
et Giovanni Zacchi, mais Spinelli n’est véritablement plus qu’un
graveur de monnaies; il était, du reste, le graveur en second de la
Monnaie de Venise, fonction à laquelle il fut appelé le 29 juillet 1535.

Alessandro Vittoria qui, lui, fut un sculpteur de mérite, a produit
une série de fort belles pièces, surtout quand on les compare à celles
de Spinelli ; mais si les portraits sont exécutés avec une facilité et
une adresse incomparables, si les compositions de ses revers nous
offrent, comme dans le n° 7, planche -IX, le personnage principal dans
une attitude superbe mais contournée et théâtrale, il faut recon-
naître, cependant, que nous sommes bien éloignés de la noble sim-
plicité du grand art de Pisanello et de ses successeurs immédiats.

Parmi les médailleurs anonymes des doges, il se trouve quelques
belles médailles de la seconde époque, c’est-à-dire exécutées dans la
première moitié du xvie siècle: tels sorties bronzes aux effigies des
deux Barbarigo, Marco et Agostino, pl. X, n°s 1, 2, 3, 4; Leonardo
Loredano, pl. 5 et 6; Antonio Grimani, pl. X, 7 et 8, et les pièces
d’André Gritti, même planche,nos 1 et 2. D’autres médailles fort inté-
ressantes, des doges Trivisari, Girolamo Priuli, sont également
représentées sur les planches XI, nos 4 et 5, et pl. XII, nos 1 et 2.
C’est avec ces derniers doges que s’arrête leur série iconographique
en métal, sauf une petite pièce en argent du doge Aloys Mocenigo et
uneoselle delà dogaresse Morosina Morosini, femme du doge Marino
Grimani.

Les médailles non signées antérieures au xvne siècle et repré-
sentant des personnages vénitiens autres que des doges, forment une
série très curieuse qui contient de fort belles pièces. Nous citerons
rapidement le portrait de San Lorenzo Guistiniani, plaquette rectan-
gulaire du cabinet de France; le bronze d’Andrea Centarrio, dont
nous avons déjà parlé à propos de son portrait tiré d’un manuscrit
du temps; Ludovico Scarampi, le prêtre soldat, l’ami et le protecteur
de Mantegna; le célèbre cosmographe vénitien Fra Mauro, dont la
 
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