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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

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Nr. 2
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Fourcaud, Louis de: François Rude, 12
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0118

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FRANÇOIS RUDE

(douzième article1 * *.)

XXXYI

aintenant. Rude se consacre à une
statue héroïque dont il rêve depuis
longtemps : la statue du maréchal
Ney. On doit se rappeler les entre-
tiens du sculpteur avec Itupin ainé,
tandis qu’il modelait son buste. A
partir de ce moment, ai-je dit, le
désir de l’œuvre a dû fermenter en
son esprit. Il était certain que l’on
dresserait, tôt ou tard, un monu-
ment d’expiation au malheureux
prince de la Moskowa, victime de circonstances fatales auxquelles
on n’eut pas égard et jugé au nom de la politique. Son exécution
avait causé, en France, une indignation profonde, une populaire
douleur, un inexprimable deuil militaire. Norvins en a écrit avec
justesse : « Toute l’armée prit pour elle le coup qui avait frappé
son héros ». Néanmoins, tant que dura la Restauration, la force
et la discipline continrent l’explosion des colères : il faut arriver
jusqu’à la révolution de 1830 pour voir se traduire en actes ce
mouvement d’opinion qui couvait partout, en faveur de la réha-
bilitation du maréchal. Le 12 novembre 1831, on discutait, à la
Chambre, une pétition des habitants de la Moselle, quasi-compa-
triotes de Michel Ney, demandant que ses restes fussent transférés
au Panthéon et qu’il lui fût érigé un monument aux frais de
l’Etat. « Ce n’est pas un tel honneur que réclame, avant tout, la

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXVII, p. 353, et t. XXXVII,

p. 103 et 468; 38 période, t. I, p. 213; t. II, p. 583, et t. III, p. 185 et 504; t. IV,

p. 133, 326, 374 et 393.
 
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