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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

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Wyzewa, Teodor de: Le mouvement des arts en Allemagne et en Italie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0370

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LE MOUVEMENT DES ARTS

EN

ALLEMAGNE ET EN ITALIE

Découverte de tableaux de Durer. — Le Masque du Musée de Chambéry et Francisco
Laurana. — Bianchi Ferrari et le tableau du Louvre. — Un critique d’art du
xvie siècle. — Les portraits de Rembrandt dans la galerie Liechtenstein.

notre dernier Mouvement /les Arts, un événement artistique con-
rable s’est produit en Allemagne : M. Henry Thode a découvert
peintures très importantes de Dürer, et en môme temps ajouté à
ste des manières successives de Dürer plusieurs manières que les
précédents biographes du maître allemand n’avaient point soupçonnées. La décou-
verte, à dire vrai, n’est pas définitive; mais il n’y a pas au monde beaucoup de
choses qui le soient, et en attendant elle provoque les controverses, elle remet en
question des points d’histoire qu’on croyait fixés; elle a donc bien tous les attributs
d’un grand événement artistique.

J'ai eu déjà plusieurs fois l’occasion de citer ici le nom de M. Thode; mais
jamais je n’ai ni n’aurai assez dit en quelle haute estime je tiens son talent, et
tout mon respect pour l’autorité de ses jugements. Nouveau venu dans la critique
d’art, M. Thode a su d’emblée y conquérir une des premières places. Il sait tout,
il a tout vu, et il possède sur toute chose des idées bien à lui. Ses travaux sur la
peinture italienne sont des chefs-d’œuvre d’érudition, de sagacité et de fine obser-
vation. Le Musée Stœdel de Francfort, qu’il dirige depuis un an, lui doit une
dizaine d’acquisitions nouvelles dont le Musée de Berlin lui-même ne peut manquer
d’être jaloux. Si l’ancienne école de Nuremberg reprend sa place dans l’histoire
de la peinture, si Michel Wolgemuth cesse enfin d’être considéré comme le seul
et fantastique auteur de centaines d’œuvres n’ayant entre elles rien de commun,
c’est aux recherches de M. Thode qu’en reviendra tout le mérite. Et M. Thode a
encore, pour le distinguer de ses confrères allemands, le beau privilège de joindre
à l’érudition et à la justesse du coup d’œil, toutes les qualités d’un écrivain. Il
 
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