UNE NOUVELLE SOURCE DE DOCUMENTS
SUR LES
ARTISTES DIJON N AIS DU XVe SIÈCLE
Jean sans Peur et de sa femme Marguerite de Bavière3; la seule
modification consistait en un deuxième gisant (l’effigie de la du-
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. IV, p. 347.
Depuis que ces lignes ont été écrites (septembre 1890), un mémoire de M. l’abbé
Requin sur Antoine le Moiturier a élé publié dans le volume de la quatorzième
Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements. Malheureusement ce
volume n’est pas dans le commerce; c’est la Direction des Beaux-Arts qui le dis-
tribue, et nous n’avons pas encore pu nous le procurer.
2. Il existe trois copies contemporaines de ce marché aux Archives de la Côte-
d'Or : B 310 (dossier relatif au tombeau de Jean sans Peur); B 1689, f. 123 r“
et v» ; B. 1690, f. 119 v°-120 v°. — Une analyse sommaire en a été publiée dans
les Mémoires pour servir à l’histoire de France et de Bourgogne (par de La Barre),
t. II, p. 226, note.
3. Nous avons vu que Jean sans Peur avait, dès 1410, témoigné le désir d’avoir
« une sépulture semblable à celle de feu son père ». Quoique le marché de 1443
ne rappelle pas celte particularité, il faut rendre à Philippe le Bon la justice qui
lui est due : en tenant ainsi à respecter scrupuleusement les intentions paternelles,
il rachetait le long retard apporté à leur réalisation.
e 23 mars 1443 (n. st.), les mandataires
du duc Philippe le Bon confièrent l’exé-
cution du mausolée à « maistre Jehan
de la Werta ditDaroca, natif du païs
d’Arragon,tailleurd’images,demourant
à Dijon ». D’après le traité 1 2, le tom-
beau de Philippe le Hardi devait servir
exactement de modèle pour celui de
SUR LES
ARTISTES DIJON N AIS DU XVe SIÈCLE
Jean sans Peur et de sa femme Marguerite de Bavière3; la seule
modification consistait en un deuxième gisant (l’effigie de la du-
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. IV, p. 347.
Depuis que ces lignes ont été écrites (septembre 1890), un mémoire de M. l’abbé
Requin sur Antoine le Moiturier a élé publié dans le volume de la quatorzième
Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements. Malheureusement ce
volume n’est pas dans le commerce; c’est la Direction des Beaux-Arts qui le dis-
tribue, et nous n’avons pas encore pu nous le procurer.
2. Il existe trois copies contemporaines de ce marché aux Archives de la Côte-
d'Or : B 310 (dossier relatif au tombeau de Jean sans Peur); B 1689, f. 123 r“
et v» ; B. 1690, f. 119 v°-120 v°. — Une analyse sommaire en a été publiée dans
les Mémoires pour servir à l’histoire de France et de Bourgogne (par de La Barre),
t. II, p. 226, note.
3. Nous avons vu que Jean sans Peur avait, dès 1410, témoigné le désir d’avoir
« une sépulture semblable à celle de feu son père ». Quoique le marché de 1443
ne rappelle pas celte particularité, il faut rendre à Philippe le Bon la justice qui
lui est due : en tenant ainsi à respecter scrupuleusement les intentions paternelles,
il rachetait le long retard apporté à leur réalisation.
e 23 mars 1443 (n. st.), les mandataires
du duc Philippe le Bon confièrent l’exé-
cution du mausolée à « maistre Jehan
de la Werta ditDaroca, natif du païs
d’Arragon,tailleurd’images,demourant
à Dijon ». D’après le traité 1 2, le tom-
beau de Philippe le Hardi devait servir
exactement de modèle pour celui de