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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

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Nr. 1
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Gerspach, Edouard: La réparation des tapisseries
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0091

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LA

RÉPARATION DES TAPISSERIES

a. réparation des tapisseries a fait naitre la
profession de rentrayeur; il est clair que les
premiers rentrayeurs ont été les tapissiers
eux-mêmes et que les deux professions ont
été longtemps confondues ; le Livre des métiers
d’Etienne Boileau, publié vers la fin du
xme siècle, ne fait pas mention des ren-
trayeurs, mais ils figurent dans les statuls
et règlements des Maîtres et marchands tapis-
siers de haute lisse, sarrazinois et rentraitures, courtepointiers, nostrez,
coutiers de la Ville, prévôté et vicomté de Paris, enregistrés par
arrêt de la Cour de parlement, le 23 août 1636. La corporation avait
rédigé ses statuts dès 1622, mais ils ne furent définitifs qu’en 1636,
après avoir été modifiés en 1625 et en 1627. Très jaloux de leurs droits
et de l’honneur de la corporation, les maîtres-jurés entrent dans les
plus minutieuses prescriptions techniques; ils tiennent pour faux et
sujet à amende tout ouvrage qui n’est pas en fine laine, soie et
fleuret, et qui n’imite pas les dessiùs et patron « de plus près que
faire se doit »; il est défendu d’employer du faux or ou argent; le
tapissier « ne mettra peinture sur l’œuvre achevée ». La rentraiture
est visée dans un article spécial « que nul ne pourra rentraire aucune
tapisserie, ni tapis sarrazinois, dit de Turquie ou du Levant, de
toutes sortes, si rompus et gâtez qu’ils puissent être, si première-
ment elle n’est chaînée en bonne et fine chaîne de laine et comme elle
est étoffée et fabriquée, et assortira les laines, soyes et fleurets or et
argent, au plus proche que faire se doivent et le tout comme elle
était auparavant ».
 
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