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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

DOI issue:
Nr. 3
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Schwab, Moïse: La collection Strauss au musée de Cluny
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0262

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240

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de 1869. Lorsqu’ils ont figuré à l’Exposition universelle de 1878, occu-
pant une place très honorable dans la section des arts rétrospectifs,
ils étaient au nombre de 82 ; depuis lors, la collection s’est accrue, et
elle compte maintenant plus de 120 numéros. Il serait prétentieux de
notre part, et probablement fastidieux, de vouloir les analyser ici
tous. D’ailleurs, l’inventaire est fait pour les deux premiers tiers,
depuis qu’en 1878, M. Georges Stenne (D. Schornstein) a dressé le
catalogue complet de ces richesses. Bornons-nous donc à quelques
exemples.

N° 2. Un pupitre d’officiant, carré, légèrement incliné, à hauteur
d’homme. Cette Ihéba, — pour employer le terme consacré par la Syna-
gogue, — est un travail de la Renaissance italienne. Elle est ornée de
14 panneaux en style gothique. Les panneaux supérieurs à droite et
à gauche portent à leur centre un écusson, où se trouve peint un léo-
pard. passant. Il symbolise la puissance de la foi. Un chandelier en
bronze, à 8 branches, est adapté au-dessus de la paroi de fond du
meuble. Outre les 8 branches, il y en a une supplémentaire adaptée
à l’arrière-plan du chandelier, mobile, supportée par un lion debout,
qui s’appuie à droite sur un écusson; à gauche, il tient une palme.
Cette lampe, dont chaque bec est alimenté d’huile, sert aux illumina-
tions que l’on fait, soit au Temple, soit à la maison, pendant les huit
jours de la fête des Macchabées, vers le milieu de décembre. — Quant
au pupitre, il constitue à peu près l’autel, selon le dessin ci-joint; là
l’officiant place le rituel des prières, ou le rouleau de la Loi, autre-
ment dit le texte du Pentateuque écrit sur de longs feuillets de parche-
min, enroulés sur un cylindre de bois.

N° 26. Plaque ornementale, ou tass. — Quand le livre de la Loi
dont nous venons de parler est fermé, on le couvre d’un étui, ou
manteau en étoffe précieuse. Par-dessus l’étui, on suspend une sorte
de pectoral en argent ciselé, orné de figures et portant généralement
au milieu, sur une plaque mobile, le nom de la fête que l’on célèbre,
par exemple le nom Pâques en hébreu dans le présent numéro. Cette
plaque en argent, d’un travail à jour, est de forme rectangulaire. Une

moyen âge, on exprime le nombre des années par un chronogramme, c’est-à-dire
par un ou plusieurs mots hébreux, en supputant la valeur numérique de chaque
lettre qui doit entrer en compte et qui est surmontée de points. Notre n» 1 est daté
par un verset des Psaumes (CIV, 35), dont le premier mot, seul ponctué, fait
(5) 232 = 1472 de J.-C. (non 1503, comme l’indique par erreur le catalogue). C’est
une arche sainte, Aron ha-kodesch, ou armoire contenant le Séfer Torah, livre de
la Loi mosaïque.
 
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