EXPOSITIONS DIVERSES A PARIS.
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et tout le diable et son train. Caliban, pour intriguer les badauds, l’a
baptisée Poil et Plume. Si vous voulez vous donner un plaisir inno-
cent, allez voir cela au théâtre d’Application, delà rue Saint-Lazare,
— à la Bodinière, comme on dit dans le quartier, — et ne manquez
pas d’acheter le catalogue, le Catalogue littéraire, s'il vous plaît, avec
préface d’Émile Bergerat, et la description en prose ou en vers des
œuvres exposées! « Il s’agit de s’amuser, dit le boniment, et non
d’autre chose », et le boniment a raison. Un homme d’esprit a certai-
nement présidé à cette curieuse exhibition. A la suite de Victor Hugo,
de Musset, de Théophile Gautier, de Beaudelaire, de Mérimée et des
Goncourt, nous y voyons s’épanouir les renommées naissantes des
peintres Haraurcout, Clovis Hugues, Octave Mirbeau, Raoul Ponchon,
Gyp et Jean Rameau! Nous pouvons, sans trop nous compromettre,
donner un salut amical et indulgent à cette originale tentative.
Il faudrait, en bonne justice, jeter un coup d’œil sur l’exposition
des œuvres de Carrière, d’un charme si neuf et si pénétrant, et dire
un mot sur l’exposition delà Lithographie qui vient d’ouvrir au quai
Malaquais. Notre salonnier retrouvera au Champ-de-Mars l’art
exquis de Carrière. Quant à l’exposition de la lithographie, il me
suffira de dire qu’elle est superbe, organisée de main de maître par
des amateurs dévoués, et que l’histoire de ce bel art, illustré par les
Delacroix, les Aubry-Lecomte, les Charlet, les Rafl'et, les Daumier,
les Gavarni, les Sirouy, et trop tôt délaissé, s’y déroule avec une
ampleur magistrale.
LOUIS GONSE.
— 3e PÉRIODE.
V.
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et tout le diable et son train. Caliban, pour intriguer les badauds, l’a
baptisée Poil et Plume. Si vous voulez vous donner un plaisir inno-
cent, allez voir cela au théâtre d’Application, delà rue Saint-Lazare,
— à la Bodinière, comme on dit dans le quartier, — et ne manquez
pas d’acheter le catalogue, le Catalogue littéraire, s'il vous plaît, avec
préface d’Émile Bergerat, et la description en prose ou en vers des
œuvres exposées! « Il s’agit de s’amuser, dit le boniment, et non
d’autre chose », et le boniment a raison. Un homme d’esprit a certai-
nement présidé à cette curieuse exhibition. A la suite de Victor Hugo,
de Musset, de Théophile Gautier, de Beaudelaire, de Mérimée et des
Goncourt, nous y voyons s’épanouir les renommées naissantes des
peintres Haraurcout, Clovis Hugues, Octave Mirbeau, Raoul Ponchon,
Gyp et Jean Rameau! Nous pouvons, sans trop nous compromettre,
donner un salut amical et indulgent à cette originale tentative.
Il faudrait, en bonne justice, jeter un coup d’œil sur l’exposition
des œuvres de Carrière, d’un charme si neuf et si pénétrant, et dire
un mot sur l’exposition delà Lithographie qui vient d’ouvrir au quai
Malaquais. Notre salonnier retrouvera au Champ-de-Mars l’art
exquis de Carrière. Quant à l’exposition de la lithographie, il me
suffira de dire qu’elle est superbe, organisée de main de maître par
des amateurs dévoués, et que l’histoire de ce bel art, illustré par les
Delacroix, les Aubry-Lecomte, les Charlet, les Rafl'et, les Daumier,
les Gavarni, les Sirouy, et trop tôt délaissé, s’y déroule avec une
ampleur magistrale.
LOUIS GONSE.
— 3e PÉRIODE.
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