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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 5.1891

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Nr. 6
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Champeaux, Alfred de: Exposition des arts au début du siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24449#0540

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

.. du palais des Beaux-Arts au-Champ-de-Mars, qui étaient mises à sa
: disposition par la Société nationale des artistes. Ouverte depuis plu-
sieurs jours, cette exposition justifie toutes les espérances de ses
organisateurs, et le succès qu’elle a obtenu assure des recettes
fructueuses à l’œuvre intéressante qui doit en bénéficier.

Le comité d’organisation a montré beaucoup de goût dans l’arran-
gement des diverses salles qui renferment cette exposition. Pour
plusieurs des galeries il s’est efforcé d’encadrer les ameublements et
les objets d’art par une décoration du même style, de manière à
mieux faire comprendre le caractère d’ensemble de chaque époque.
L’un de nos habiles décorateurs, M. Jambon, a fidèlement retracé
l’aspect des salons du premier Empire. Nous croyons que le succès
eût encore été plus vif, si la restitution de ces ensembles avait été
plus radicale, dans la juxtaposition de l’ameublement aux tableaux et
aux portraits de la même époque. Le Mobilier national a mis à la dis-
position du comité les plus beaux meubles de l’époque impériale,
choisis parmi ceux qui sont conservés dans ses magasins ou qui sont
exposés dans le château de Compiègne. Une aussi riche contribution
assurait à l’avance la réussite d’une entreprise à laquelle M. le
Conservateur du Mobilier national apportait le concours personnel le
plus empressé.

Le Garde-Meuble a développé sur les longues murailles des deux
grandes salles servant de vestibule, à l’entrée et à la sortie, et de
celles qui font partie de l’Exposition des arts au début du siècle, une
série de magnifiques tapisseries des trois derniers siècles, provenant
de l’ancienne couronne, que l’on est toujours heureux de revoir. En
y joignant les autres tentures qui sont exposées dans le palais des
Champs-Elysées, il en sort une occasion favorable, pour tous ceux qui
admirent les œuvres grandioses de l’ancienne Ecole française, de
connaître la meilleure partie de notre collection de tapisseries.

L’arrangement de la salle de l’époque de Louis XYI, par
laquelle débute l’Exposition, est d’un charme exquis. Les tableaux, les
■ marbres, les terres-cuites, les meubles et les cuivres qui la décorent
ont été choisis un à un et mériteraient d’être tous cités. Au fond de
la pièce est placé le délicat salon revêtu d’arabesques peintes sur
fond blanc, que Mme Lelong avait exposé en 1888 à l’École des Beaux-
Arts. Cette décoration que complètent des meubles du temps, provient
d’une petite maison du comte d’Artois à Versailles. Le Ministère de
l'Intérieur a envoyé une console en bois doré, à laquelle on serait
presque tenté de reprocher un excès de richesse, tant elle .est
 
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