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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 18.1897

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Nr. 2
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Strong, Eugénie: L' Hermès d'Olympie
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https://doi.org/10.11588/diglit.28027#0150

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L’HERMÈS D'OLYMPIE 133

d’Olympie, et, par conséquent, de l’Hermès lui-même avec l'Hermès
de Céphisodote.

Les autres notices dont nous disposons sur Céphisodote se
réduisent à bien peu de chose. À côté de la date signalée par Pline,
nous savons par Plutarque 1 qu’une de ses sœurs fut la première
femme de Phocion. L’indication chronologique que nous donne ce
fait est bien faible; cependant, comme le remarque M. Wolters2,
on peut en conclure, faute de témoignage contraire, que Céphisodote
était plus jeune d’au moins quelques années que Phocion (né en 403
av. J.-C.). Il pouvait donc être âgé de vingt-cinq à trente ans
en 371, date probable de l’Eiréné, et d'environ soixante ans lorsqu'il
exécuta l'Hermès pour Olympie ; sa carrière se trouverait ainsi corres-
pondre assez exactement avec celle de Praxitèle3. On a, il est vrai,
pensé — d’après l’usage, assez constamment suivi dans la famille
grecque, de donner au petit-fils le nom de l’aïeul — que Praxitèle,
étant le père de Céphisodote le Jeune, devait être lui-même le fils de
Céphisodote l’Ancien4 5. Depuis, M. Furtwængler a fait descendre ce
Céphisodote du rang de père de Praxitèle à celui de frère aîné3.
Même si l'on pouvait établir à quel degré exact Céphisodote était
apparenté à Praxitèle, la chronologie n'y gagnerait rien de définitif,
puisque les dates de la carrière de Praxitèle sont encore plus vagues,
si c’est possible, que celles dont nous disposons pour Céphisodote. On
a aussi considéré Céphisodote comme contemporain de Strongylion
et d’Oly mpiosthénès, artistes qui florissaient vers la fin du ve siècle6 :
d’après Pausanias (ix, 30, 1), trois Muses par Céphisodote se trou-
vaient compléter, dans un sanctuaire de l'Hélicon, un groupe de six
Muses, dont trois d’Olympiosthénès et trois de Strongylion. Mais les
Muses de Céphisodote pouvaient fort bien n’avoir été ajoutées que
plus tard; peut-être dataient-elles d’une restauration du groupe ori-
ginal7 *. Du reste, l’histoire racontée par Pausanias m’est un peu

1. Plutarque, Phocion, xix.

2. Jahrbuch des archæolog. Instituts,x m (1893), p. 179.

3. Voir Furtwængler, Meisterwerke, p. 531.

4. Brunn, Geschichte der griechisGhen Künstler, t. I, p. 269.

5. Meisterwerke, p. 514.

6. Collignon, Histoire de la Sculpture grecque, t. Il, p. 179.

7. En ce cas, ces sculptures pouvaient tout aussi bien être de Céphisodote le

Jeune. A Athènes, deux des statues des Euménides, dans leur sanctuaire de

l’Aréopage, étaient de Skopas, tandis que la troisième était de Kalamis (Over-
beck, Schriftquellen, n09 1 155, 1156). Cependant, personne n’a encore songé à
représenter Kalamis et Skopas comme contemporains.
 
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