FRANÇAIS
Le lundi 31 mai 1897, une foule nombreuse d’artistes et d'amis
était réunie pour les funérailles du paysagiste Fr.-Louis Français,
mort trois jours avant, âgé de plus de quatre-vingt-deux ans, et
quiconque aurait pu entendre les paroles qu’échangeaient les assis-
tants n’eût recueilli que l’expression des regrets de tous. Dans les
adieux suprêmes qui furent alors prononcés au nom des diverses
associations d’art dont Français avait été le fondateur ou l’aide
dévoué, le président du conseil des ministres, M. Méline, son com-
patriote et son ami, se faisait plus particulièrement l’interprète du
deuil que cette mort allait causer dans les Vosges, parmi ces paysans
des rangs desquels l’artiste était sorti et près desquels il venait se
retremper chaque année, au milieu de cette nature à la fois forte et
gracieuse qui lui avait fourni ses premières inspirations. Paysan et
Vosgien, Français Pétait, en effet, non seulement par sa naissance
et par cette robuste constitution qui semblait promettre encore de
longs jours à sa verte vieillesse, mais par son esprit indépendant et
sensé, par la fermeté de sa volonté, par sa ténacité au travail et par
Le lundi 31 mai 1897, une foule nombreuse d’artistes et d'amis
était réunie pour les funérailles du paysagiste Fr.-Louis Français,
mort trois jours avant, âgé de plus de quatre-vingt-deux ans, et
quiconque aurait pu entendre les paroles qu’échangeaient les assis-
tants n’eût recueilli que l’expression des regrets de tous. Dans les
adieux suprêmes qui furent alors prononcés au nom des diverses
associations d’art dont Français avait été le fondateur ou l’aide
dévoué, le président du conseil des ministres, M. Méline, son com-
patriote et son ami, se faisait plus particulièrement l’interprète du
deuil que cette mort allait causer dans les Vosges, parmi ces paysans
des rangs desquels l’artiste était sorti et près desquels il venait se
retremper chaque année, au milieu de cette nature à la fois forte et
gracieuse qui lui avait fourni ses premières inspirations. Paysan et
Vosgien, Français Pétait, en effet, non seulement par sa naissance
et par cette robuste constitution qui semblait promettre encore de
longs jours à sa verte vieillesse, mais par son esprit indépendant et
sensé, par la fermeté de sa volonté, par sa ténacité au travail et par