UN PORTRAIT PRÉTENDU DE MME DE PARARÈRE
AU MUSÉE DE CAEN
Le musée de Caen montre, sous le n° 179, un portrait des plus inté-
ressants, et qui mérite une attention et un examen tout à fait parti-
culiers ; il présente, au milieu d'une guirlande de Heurs, une jeune
femme, jolie plutôt que belle, mais dont la grâce et l'esprit font le
charme inoubliable. Sa chevelure noire découvre un front de déesse;
les joues sont naturellement roses, sans nul recours au fard ; les yeux
gris vert, d’un incomparable éclat, illuminent le visage ; elle est
vêtue d'un corsage bleu marquant les avantages de la taille et décou-
vrant un bras du galbe le plus exquis. Cette jeune femme vient de
prendre des fleurs dans une corbeille que lui tend un négrillon, et
les dispose à l’entour d’une guirlande qui semble l’entourer comme
une auréole ; l'harmonie est parfaite entre ces fleurs et la jeune
femme ; leurs beautés rapprochées semblent se compléter, et le tout
donne un ensemble dont la perfection ne saurait être dépassée.
Le tableau est signé à droite, en fortes lettres, nettement iso-
lées de la guirlande de fleurs, du seul nom : Fontenay ; il fut acheté,
dit-on, par la ville en 182o, et il provenait de l’ancien hôtel de Fran-
quevillc.
Ce portrait fut toujours identifié par les catalogues du musée de
Caen à celui de Marie-Madeleine de la Vieuville, comtesse de Para-
hère, la fameuse maîtresse du Régent ; quant à l’attribution d’auteur,
AU MUSÉE DE CAEN
Le musée de Caen montre, sous le n° 179, un portrait des plus inté-
ressants, et qui mérite une attention et un examen tout à fait parti-
culiers ; il présente, au milieu d'une guirlande de Heurs, une jeune
femme, jolie plutôt que belle, mais dont la grâce et l'esprit font le
charme inoubliable. Sa chevelure noire découvre un front de déesse;
les joues sont naturellement roses, sans nul recours au fard ; les yeux
gris vert, d’un incomparable éclat, illuminent le visage ; elle est
vêtue d'un corsage bleu marquant les avantages de la taille et décou-
vrant un bras du galbe le plus exquis. Cette jeune femme vient de
prendre des fleurs dans une corbeille que lui tend un négrillon, et
les dispose à l’entour d’une guirlande qui semble l’entourer comme
une auréole ; l'harmonie est parfaite entre ces fleurs et la jeune
femme ; leurs beautés rapprochées semblent se compléter, et le tout
donne un ensemble dont la perfection ne saurait être dépassée.
Le tableau est signé à droite, en fortes lettres, nettement iso-
lées de la guirlande de fleurs, du seul nom : Fontenay ; il fut acheté,
dit-on, par la ville en 182o, et il provenait de l’ancien hôtel de Fran-
quevillc.
Ce portrait fut toujours identifié par les catalogues du musée de
Caen à celui de Marie-Madeleine de la Vieuville, comtesse de Para-
hère, la fameuse maîtresse du Régent ; quant à l’attribution d’auteur,