LA CÉRAMIQUE ITALIENNE AU LOUVRE
153
aigle héraldique et de foui liages stylisés nuancés comme des plumes
de paon ; ces deux monuments, par comparaison avec des pièces
sorties authentiquement des ateliers de Faenza, peuvent être attri-
buées avec certitude au dernier quart du xvc siècle et probablement
à cet atelier des Bettini où on peignait, en 1487, le pavage de la cha-
pelle Vaselli, à San Petronio de Bologne. Dans ces monuments,
abstraction faite du caractère très stylisé du décor, la scission avec les
AIGUIÈRE EN FAÏENCE. — FAENZA, FIN DU XV0 SIÈCLE
(Musée du Louvre)
modèles orientaux primitivement adoptés commence à s’accentuer
et, plus on ira, plus cette séparation s’accentuera, au grand détriment
de la valeur décorative de ces œuvres. Tout au contraire, dans un
vase très curieux, décoré de feuillages bleus entourant des figures de
sirènes, oiseaux à têtes de femmes, dans un chauffe-mains aux armes
des Visconti, pièces qui cependant datent de la fin du xve siècle,
mais ne me paraissent pas devoir être attribuées aux ateliers de
Faenza, la tradition orientale est encore très vivace.
L’atelier toscan de Catfaggiolo, créé par et pour les Médicis, a
pour origine, la chose n’est guère douteuse, une colonie d’artistes
de Faenza. Ce n’est pas à dire que j’admette un seul instant la thèse
XVIII. — 3e PÉRIODE.
20
153
aigle héraldique et de foui liages stylisés nuancés comme des plumes
de paon ; ces deux monuments, par comparaison avec des pièces
sorties authentiquement des ateliers de Faenza, peuvent être attri-
buées avec certitude au dernier quart du xvc siècle et probablement
à cet atelier des Bettini où on peignait, en 1487, le pavage de la cha-
pelle Vaselli, à San Petronio de Bologne. Dans ces monuments,
abstraction faite du caractère très stylisé du décor, la scission avec les
AIGUIÈRE EN FAÏENCE. — FAENZA, FIN DU XV0 SIÈCLE
(Musée du Louvre)
modèles orientaux primitivement adoptés commence à s’accentuer
et, plus on ira, plus cette séparation s’accentuera, au grand détriment
de la valeur décorative de ces œuvres. Tout au contraire, dans un
vase très curieux, décoré de feuillages bleus entourant des figures de
sirènes, oiseaux à têtes de femmes, dans un chauffe-mains aux armes
des Visconti, pièces qui cependant datent de la fin du xve siècle,
mais ne me paraissent pas devoir être attribuées aux ateliers de
Faenza, la tradition orientale est encore très vivace.
L’atelier toscan de Catfaggiolo, créé par et pour les Médicis, a
pour origine, la chose n’est guère douteuse, une colonie d’artistes
de Faenza. Ce n’est pas à dire que j’admette un seul instant la thèse
XVIII. — 3e PÉRIODE.
20