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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 18.1897

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Nr. 6
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Molinier, Émile: La collection Hainauer
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https://doi.org/10.11588/diglit.28027#0542

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LA COLLECTION HAINAUER

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recueillis par lui que M. W. Bode, aidé d’un certain nombre de ses
collègues des Musées de Berlin, a songé à faire connaître dans un
beau volume où ils sont décrits, commentés et reproduits avec luxe1.
Il faudrait de longues pages pour parler de tous les objets intéressants
que renferme la collection, car cette collection est nombreuse; elle
compte près de six cents numéros; mais ce que je puis faire ici,
c’est mentionner un certain nombre d’œuvres tout à fait importantes,
qui feraient bonne figure dans n’importe- quel musée d’Europe.

Bien que je n’aie pas vu la collection depuis de longues années,,
je crois que mes souvenirs seront suffisamment exacts, et d’ailleurs,
aidé des bonnes planches qui accompagnent les descriptions, je ne
risque pas d’omettre des pièces capitales. Toutes sont mentionnées
dans les courtes préfaces dont M. Bode et ses collaborateurs ont pris
soin de faire précéder chaque série d’œuvres d’art. D’ailleurs,
parmi ces œuvres, il en est quelques-unes et non des moindres, que
les Parisiens connaissent de longue date: elles ont figuré en bonne
place aux ventes des collections Beurnonville, Odiot, Spitzer, etc.

La sculpture en marbre, en stuc, en terre cuite ou en bronze
forme évidemment l’ensemble le plus intéressant. Deux pièces d’An-
tonio Rossellino, provenant de la casa Alessandri, à Florence, un bas-
relief représentant la Vierge portant l’Enfant Jésus, et un saint Jean-
Baptiste enfant, en buste, appartiennent à cette série de marbres
qu’autrefois on attribuait à Donatello et que M. Bode, avec beau-
coup de raison, donne à un artiste qui occupe une place plus impor-
tante qu’on ne l’a pensé autrefois dans l’histoire de la plastique
florentine du -xve siècle. Le buste du Précurseur surtout, d’une
admirable souplesse d’exécution, d’un faire caressé, tient un des
premiers rangs dans une série qui compte des chefs-d’œuvre tels que
le buste de la collection Dreyfus. De Rossellino également, dont le
hasard des trouvailles semble avoir fait le maître préféré de M. Hai-
nauer, sont des stucs d’une très grande finesse et une Vierge en
terre émaillée, qui a été sans doute polychromée dans l’atelier des
délia Robbia.

C’est à un artiste d’un caractère un peu plus mâle, à Antonio

1. Die Sammlung Oscar Hainauer, herausgegeben mit Fachgenossen von Wil-
helm Bode. Berlin, imp. Büxenstein, 133 p. in-4. Nombreuses pl. et fig. clans le
texte. Le texte est dû à MM. W. Bode (introduction, description des sculptures
et des bronzes), J. Lessing (orfèvrerie religieuse, tapisseries, étoffes), O. von
Falke (céramicpie), R. Graul (émaux de Limoges, ivoires), Borrmann (meubles),
U. Thieme (peintures, placpuettes et médailles).
 
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