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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Ghiberti enchâsse des gemmes, parmi lesquelles se trouvent
des camées, sur la tiare du pape Eugène IV ; il exécute des mon-
tures qui sont des merveilles d'or-
fèvrerie pour les camées de Jean
de Médicis, le frère du grand
Cosme : « J'ai monté en or, nous
dit-il lui-même, entre autres, une
cornaline de la grosseur d'une
coquille de noix, sur laquelle quel-
que grand maître de l'antiquité
avait gravé trois figures (le sup-
plice de Marsyas) ; je fis un dra-
gon dont les ailes étaient à demi-
éployées. » (Fig. 5 ; Catalogue,
n° 41). Benvenuto Ccllini raconte,
tig. o. le supplice de marsyas auss^ qu’il exécuta un grand
nombre de montures de camées, pour les adapter à la parure de
quelque riche personnage de son temps. En 1538, il était à Rome,
occupé à ciseler des encadrements aux camées de Francesco Sforza.
On lui attribue, par tradition, la merveilleuse monture en émail
d’un des camées antiques les plus disgracieux de notre Catalogue
(n° 249 ; fîg. G), et l'on a songé à lui imputer la paternité de la belle
monture arcli itecturale
de notre n° 97^ que nous
avons reproduit en tête
de cette étude F Un autre
orfèvre, Leone Leoni,
d’Arezzo, monta aussi
des camées, comme son
fils Pompeo Leoni et
comme, d’ailleurs, la plu-
part des artistes contem-
porains. Tous, à l’envi,
provoqués par d’opulents
mécènes, exécutent des
montures d’orfèvrerie
émaillée pour les bustes,
1 1 1 Fisr. 6. MONTURE DE BENVENUTO CELLINI
les coupes, les hanaps, &
les aiguières, les girandoles taillées dans la pierre fine par les litlio-
1. V. ci-dessus, t. XIX, p. 27. Eug. Plon, Benvenuto Ccllini, p. 248.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Ghiberti enchâsse des gemmes, parmi lesquelles se trouvent
des camées, sur la tiare du pape Eugène IV ; il exécute des mon-
tures qui sont des merveilles d'or-
fèvrerie pour les camées de Jean
de Médicis, le frère du grand
Cosme : « J'ai monté en or, nous
dit-il lui-même, entre autres, une
cornaline de la grosseur d'une
coquille de noix, sur laquelle quel-
que grand maître de l'antiquité
avait gravé trois figures (le sup-
plice de Marsyas) ; je fis un dra-
gon dont les ailes étaient à demi-
éployées. » (Fig. 5 ; Catalogue,
n° 41). Benvenuto Ccllini raconte,
tig. o. le supplice de marsyas auss^ qu’il exécuta un grand
nombre de montures de camées, pour les adapter à la parure de
quelque riche personnage de son temps. En 1538, il était à Rome,
occupé à ciseler des encadrements aux camées de Francesco Sforza.
On lui attribue, par tradition, la merveilleuse monture en émail
d’un des camées antiques les plus disgracieux de notre Catalogue
(n° 249 ; fîg. G), et l'on a songé à lui imputer la paternité de la belle
monture arcli itecturale
de notre n° 97^ que nous
avons reproduit en tête
de cette étude F Un autre
orfèvre, Leone Leoni,
d’Arezzo, monta aussi
des camées, comme son
fils Pompeo Leoni et
comme, d’ailleurs, la plu-
part des artistes contem-
porains. Tous, à l’envi,
provoqués par d’opulents
mécènes, exécutent des
montures d’orfèvrerie
émaillée pour les bustes,
1 1 1 Fisr. 6. MONTURE DE BENVENUTO CELLINI
les coupes, les hanaps, &
les aiguières, les girandoles taillées dans la pierre fine par les litlio-
1. V. ci-dessus, t. XIX, p. 27. Eug. Plon, Benvenuto Ccllini, p. 248.