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le;s premiers sculpteurs de Versailles
allée, dite plus tard le Tapis Vert et plus
exactement l’Allée Royale'. Il fait d’autres
ouvrages, pour 1.500 livres, dont le détail
n’est pas donné. Ces termes mêmes, que
sont-ils ? Il faut sans doute se résigner à
l’ignorer. On est plus heureux avec ceux
de Lerambert, que mentionnent des paie-
ments de l'hiver et de l’été de 1664 : « A
Louis Lerambert, sculpteur, pour prix de
douze termes de pierre dure faits dans le
jardin à fleurs de Versailles.2.200 livres. »
Jacques Idouzeau, sculpteur marbrier, est
occupé en même temps à treize termes « pour
la clôture du jardin des fleurs », qui sont
plus importants sans doute, puisqu’on les
paye 13.000 livres1 2. Ce Jardin à fleurs, ap-
pelé aussi Jardin du Roi, n’est autre que la
première forme du parterre du Midi. Un
bassin rond en occupe le centre, et une
estampe de Le Pautre nous y montre un
Amour tirant une flèche d’eau, une des œu-
vres les plus anciennes de Lerambert. La
balustrade est celle de la première Orangerie
1. Comptes des Bâtiments du Roi sous Louis XIV,
édition Guiffrey, t. I, col. 21. On sait que les comptes
conservés commencent précisément à l’année 1664.
J’ai été obligé de recourir à d’autres sources pour
l'histoire antérieure des travaux de Louis XIV à Ver-
sailles ; mais les sculpteurs ne paraissent pas y avoir
été appelés plus tôt.
2. Comptes, t. I, col. 20-21. Les termes de Ilou-
zeau sont indiqués comme .< faits ou à faire ». Ce
sculpteur reçoit encore, sur les comptes de 1665,
une somme de 8.100 livres, dont 1.500 « à compte
de ses ouvrages au château de Versailles en 1664 ».
Les plus forts paiements sont pour lui, et je ne pour-
rais pas en désigner l’occasion, sans un rapport iné-
dit de 1665, adressé à Colbert par son agent de Ver-
sailles, le sieur Petit, qui mentionne les travaux de
Houzeau à l’intérieur du petit Château et notamment
dans « la chambre aux mirouers ». (Bibliothèque
Nationale, Mélanges Colbert, vol. 129, fol. 128 bis.)
VÉNUS, PAR LOUIS LERAMBERT
(Anciens jardins de Versailles. )
le;s premiers sculpteurs de Versailles
allée, dite plus tard le Tapis Vert et plus
exactement l’Allée Royale'. Il fait d’autres
ouvrages, pour 1.500 livres, dont le détail
n’est pas donné. Ces termes mêmes, que
sont-ils ? Il faut sans doute se résigner à
l’ignorer. On est plus heureux avec ceux
de Lerambert, que mentionnent des paie-
ments de l'hiver et de l’été de 1664 : « A
Louis Lerambert, sculpteur, pour prix de
douze termes de pierre dure faits dans le
jardin à fleurs de Versailles.2.200 livres. »
Jacques Idouzeau, sculpteur marbrier, est
occupé en même temps à treize termes « pour
la clôture du jardin des fleurs », qui sont
plus importants sans doute, puisqu’on les
paye 13.000 livres1 2. Ce Jardin à fleurs, ap-
pelé aussi Jardin du Roi, n’est autre que la
première forme du parterre du Midi. Un
bassin rond en occupe le centre, et une
estampe de Le Pautre nous y montre un
Amour tirant une flèche d’eau, une des œu-
vres les plus anciennes de Lerambert. La
balustrade est celle de la première Orangerie
1. Comptes des Bâtiments du Roi sous Louis XIV,
édition Guiffrey, t. I, col. 21. On sait que les comptes
conservés commencent précisément à l’année 1664.
J’ai été obligé de recourir à d’autres sources pour
l'histoire antérieure des travaux de Louis XIV à Ver-
sailles ; mais les sculpteurs ne paraissent pas y avoir
été appelés plus tôt.
2. Comptes, t. I, col. 20-21. Les termes de Ilou-
zeau sont indiqués comme .< faits ou à faire ». Ce
sculpteur reçoit encore, sur les comptes de 1665,
une somme de 8.100 livres, dont 1.500 « à compte
de ses ouvrages au château de Versailles en 1664 ».
Les plus forts paiements sont pour lui, et je ne pour-
rais pas en désigner l’occasion, sans un rapport iné-
dit de 1665, adressé à Colbert par son agent de Ver-
sailles, le sieur Petit, qui mentionne les travaux de
Houzeau à l’intérieur du petit Château et notamment
dans « la chambre aux mirouers ». (Bibliothèque
Nationale, Mélanges Colbert, vol. 129, fol. 128 bis.)
VÉNUS, PAR LOUIS LERAMBERT
(Anciens jardins de Versailles. )