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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 21.1899

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Nr. 4
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Vitry, Paul: Documents inédits sur Pierre Biard: architecte et sculpteur du connétable de Montmorency
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https://doi.org/10.11588/diglit.24685#0352

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334

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

tombeaux dont on a retrouvé et publié les marchés1 et y dirigea sans
doute le commencement des travaux du beau château de Cadillac.

Ce n'est pas tout encore. De nouveaux documents, tirés de la
correspondance des Montmorency, nous ont été fort obligeamment
communiqués par M. Maçon, conservateur-adjoint du musée Condé,
à qui nous sommes heureux de pouvoir adresser ici tous nos remer-
ciements. Ces textes, très importants pour Thistoire de notre artiste,
font connaître toute une partie ignorée de sa carrière. Les uns,
datés des années 1601 et 1602, montrent Biard à l’œuvre comme
architecte ou intendant des bâtiments du connétable de Montmorency.
Un autre, daté de 1607, nous fait connaître une sculpture exécutée
pour le même personnage, œuvre très importante et malheureuse-
ment disparue, dont il ne reste que la gravure reproduite ici.

Biard, qui se trouvait en 1597 à Bordeaux, était certainement
rentré à Paris en 1600, peut-être même avant ; en effet, un acte
que nous avons retrouvé aux Archives Nationales2 nous le montre
passant marché, le 22 juin 1600, avec les marguilliers de Saint-
Étienne-du-Mont, pour l’achèvement de la décoration du jubé de
leur église et nous savons par tous les historiens de Paris que c’est
lui-même qui avait construit ce jubé.

C’est vers cette date qu’il dut entrer au service du duc Henri
de Montmorency, le fils du grand connétable Anne de Montmorency.
Ce qu’il fit pour ce nouveau maître, ce ne sont pas seulement des
projets de constructions nouvelles comme à Cadillac, c’est bel et
bien de la pratique, de l’entretien, à Paris, à Ecouen, à Chantilly et
dans les diverses résidences de la famille. Ce n’était donc pas un
vain titre qu’il prenait lorsqu’il se faisait appeler architecte. On le
verra même désigné comme ingénieur, presque comme maître maçon.

En mars 1601, l’intendant Girard écrit au duc de Montmorency :

...L’hyver ayant esté long et fort humide a grandement intéressé vos
maisons, tant des champs que de la ville. Je les ay faict visiter par le
sr Byart, et à l’instant faict travailler à l’hostel neuf de Montmorency, où il
a jà faict faire despence de plus de uc 1. bien mesnagez. Le dit Byart dit
qu’il faudra pour le dit hostel neuf plus de v ou vic 1... A Chantilly j’ay
désiré que cest été en vostre absence les fossez soient du tout parachevez
pour y remettre l’eau à votre retour, dont les mes maçons demandent aud.
sT Byart plus de xvic l.3

\. Cf. Revue de l'Art français ancien et moderne, décembre 1885.

2. S, 3327.

3. Papiers de Condé, série L, t. LYIII, ff. 239-240.
 
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