TROYES ARTISTIQUE ET PITTORESQUE
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primitive que le gros œuvre ; du moins la construction avait eu la
bonne fortune de demeurer interrompue depuis le xiv° siècle : grâce
à cette circonstance, quand les travaux de restauration et d’achè-
vement — qui touchent à leur fin — seront terminés, Saint-Urbain
apparaîtra dans toute la splendeur d’une œuvre parfaitement une
et belle.
Voici, sur Saint-Urbain, les conclusions de Viollet-le-Duc *, qui
appelle l’architecte (peut-être un certain Johannes Angliens, civis
CHASSE EN ORFÈVRERIE (XIIe SIÈCLE, RESTAURÉE)
(Trésor de la cathédrale de Troyes.)
D’après une eau-forte de M. P.-M. Roy.
trecensis, qualifié, en 1267, d’ancien maître de l’œuvre) « un homme
de génie » : « Saint-Urbain est certainement la dernière limite à
laquelle la construction de pierre puisse atteindre ; et comme
composition architectonique, c’est un chef-d’œuvre. » A cette église
plus qu’à toute autre peut s’appliquer l’observation de Michelet :
« L^art gothique est surnaturel, surhumain. Il est né de la croyance
au miraculeux... La maison divine, par cela qu’elle est divine, n’a
pas besoin de fortes colonnes ; si elle accepte un appui matériel,
l'excellent ouvrage de M. A. Babeau : Saint-Urbain de Troyes (Extrait de l'Annuaire
de l'Aube, 1891). Troyes, Dufour-Bouquot, 1891, in-8°, avec 3 planches.
1. Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle. Paris,
A. Morel, 1868, t. IY, p. 182-192 ; t. IX, p. 237.
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primitive que le gros œuvre ; du moins la construction avait eu la
bonne fortune de demeurer interrompue depuis le xiv° siècle : grâce
à cette circonstance, quand les travaux de restauration et d’achè-
vement — qui touchent à leur fin — seront terminés, Saint-Urbain
apparaîtra dans toute la splendeur d’une œuvre parfaitement une
et belle.
Voici, sur Saint-Urbain, les conclusions de Viollet-le-Duc *, qui
appelle l’architecte (peut-être un certain Johannes Angliens, civis
CHASSE EN ORFÈVRERIE (XIIe SIÈCLE, RESTAURÉE)
(Trésor de la cathédrale de Troyes.)
D’après une eau-forte de M. P.-M. Roy.
trecensis, qualifié, en 1267, d’ancien maître de l’œuvre) « un homme
de génie » : « Saint-Urbain est certainement la dernière limite à
laquelle la construction de pierre puisse atteindre ; et comme
composition architectonique, c’est un chef-d’œuvre. » A cette église
plus qu’à toute autre peut s’appliquer l’observation de Michelet :
« L^art gothique est surnaturel, surhumain. Il est né de la croyance
au miraculeux... La maison divine, par cela qu’elle est divine, n’a
pas besoin de fortes colonnes ; si elle accepte un appui matériel,
l'excellent ouvrage de M. A. Babeau : Saint-Urbain de Troyes (Extrait de l'Annuaire
de l'Aube, 1891). Troyes, Dufour-Bouquot, 1891, in-8°, avec 3 planches.
1. Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle. Paris,
A. Morel, 1868, t. IY, p. 182-192 ; t. IX, p. 237.