MAURICE-QUENTIN DE LA TOUR
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depuis complètement remaniée et modifiée dans une des monogra-
phies des Artistes célèbres, entreprises par le journal L’Art, il n’y a
guère à retenir aujourd’hui que le texte du testament de Jean-Fran-
çois de La Tour, qui fut comme la charte de fondation du musée.
Un des compatriotes et amis de Champfleury, qui devait lui dédier
plus tard la bouffonne odyssée de Monsieur Tringle, M. Ch. Des-
maze, avait également mis au jour un petit volume d’une forme litté-
raire assez décousue, et où aucun des problèmes négligés par
Champfleury n’avait été abordé ni résolu. Cependant la statue, exé-
cutée par M. Armand Lenglet, avait été officiellement inaugurée par
MM. de Nieuwerkerke et Arsène Houssaye, et M. Ernest Dréolle de
Nodon, alors directeur du Journal de Saint-Quentin, avait publié un
nouvel Éloge biographique de La Tour, où les documents annoncés
par le titre se bornaient à la reproduction du testament de Jean-
François. La même année, Georges Duplessis détachait de Y Abece-
dario de Mariette, encore alors en partie inédit, des noies aigres-
douces sur le pastelliste, et les communiquait aux Archives du Nord
de la France, d’Arthur Dinaux. M. Walferdin publiait dans la
seconde Revue de Paris le texte de Salons inconnus de Diderot, où
il était maintes fois question de La Tour. Le marquis de Chennevières
faisait reproduire par Legrip l’une des effigies du maître dans ses
Portraits inédits d’artistes français. La biographie de La Tour pre-
nait enfin corps dans le fascicule de L’Art du xvnT siècle, que la
Gazette des Beaux-Arts avait publié d’abord sous forme d’articles.
Edmond et Jules de Goncourt n’apportaient point, il est vrai, de
documents nouveaux, mais ils avaient admirablement mis en œuvre
ceux que leur fournissaient leurs prédécesseurs, et ils avaient, de
plus, vérifié sur place les attributions du catalogue de Saint-Quentin.
Sept ans plus tard, M. Desmaze, qui n’a cessé de témoigner de son
culte pour la mémoire du maître, trouvait chez une de ses descen-
dantes collatérales, Mme Sarrazin-Varluzel, un petit lot de lettres à
lui adressées, y joignait l’indication de divers portraits signalés pour
la première fois et constituait ainsi ce qu’il appelait Le Reliquaire
de La Tour (1874, in-8°). Les érudits locaux s’étaient, à leur tour,
préoccupés de fouiller les archives notariales, auxquelles nul ne son-
geait jadis et où dort pourtant en majeure partie l’histoire de l’an-
cienne société française. M. Abel Patoux, M. Georges Lecocq retrou-
vaient ainsi, Fun, l’enquête officielle constatant l’état de démence du
vieux peintre, l’autre, toute la correspondance et les délibérations
exigées par ses libéralités mêmes. Reprenant le sujet à l’aide d’autres
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depuis complètement remaniée et modifiée dans une des monogra-
phies des Artistes célèbres, entreprises par le journal L’Art, il n’y a
guère à retenir aujourd’hui que le texte du testament de Jean-Fran-
çois de La Tour, qui fut comme la charte de fondation du musée.
Un des compatriotes et amis de Champfleury, qui devait lui dédier
plus tard la bouffonne odyssée de Monsieur Tringle, M. Ch. Des-
maze, avait également mis au jour un petit volume d’une forme litté-
raire assez décousue, et où aucun des problèmes négligés par
Champfleury n’avait été abordé ni résolu. Cependant la statue, exé-
cutée par M. Armand Lenglet, avait été officiellement inaugurée par
MM. de Nieuwerkerke et Arsène Houssaye, et M. Ernest Dréolle de
Nodon, alors directeur du Journal de Saint-Quentin, avait publié un
nouvel Éloge biographique de La Tour, où les documents annoncés
par le titre se bornaient à la reproduction du testament de Jean-
François. La même année, Georges Duplessis détachait de Y Abece-
dario de Mariette, encore alors en partie inédit, des noies aigres-
douces sur le pastelliste, et les communiquait aux Archives du Nord
de la France, d’Arthur Dinaux. M. Walferdin publiait dans la
seconde Revue de Paris le texte de Salons inconnus de Diderot, où
il était maintes fois question de La Tour. Le marquis de Chennevières
faisait reproduire par Legrip l’une des effigies du maître dans ses
Portraits inédits d’artistes français. La biographie de La Tour pre-
nait enfin corps dans le fascicule de L’Art du xvnT siècle, que la
Gazette des Beaux-Arts avait publié d’abord sous forme d’articles.
Edmond et Jules de Goncourt n’apportaient point, il est vrai, de
documents nouveaux, mais ils avaient admirablement mis en œuvre
ceux que leur fournissaient leurs prédécesseurs, et ils avaient, de
plus, vérifié sur place les attributions du catalogue de Saint-Quentin.
Sept ans plus tard, M. Desmaze, qui n’a cessé de témoigner de son
culte pour la mémoire du maître, trouvait chez une de ses descen-
dantes collatérales, Mme Sarrazin-Varluzel, un petit lot de lettres à
lui adressées, y joignait l’indication de divers portraits signalés pour
la première fois et constituait ainsi ce qu’il appelait Le Reliquaire
de La Tour (1874, in-8°). Les érudits locaux s’étaient, à leur tour,
préoccupés de fouiller les archives notariales, auxquelles nul ne son-
geait jadis et où dort pourtant en majeure partie l’histoire de l’an-
cienne société française. M. Abel Patoux, M. Georges Lecocq retrou-
vaient ainsi, Fun, l’enquête officielle constatant l’état de démence du
vieux peintre, l’autre, toute la correspondance et les délibérations
exigées par ses libéralités mêmes. Reprenant le sujet à l’aide d’autres