470
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
leurs, une réponse, même favorable, n’aurait pas un grand intérêt.
En réalité, un Salon, pris dans son ensemble, ne peut pas être bon,
et moins qu’un autre le Salon démocratique de la Société des
Artistes français. Du reste, puisqu’il faut renoncer, en parcourant
ses salles, à y rencontrer le genre d’agrément qu’on attend d’un
cabinet d’amateur, où des toiles, choisies avec méthode, sont heu-
reusement disposées et mises en valeur, que nous importe la
moyenne du Salon? L’art ne vit pas par les moyennes; seuls les cas
exceptionnels comptent. Un tableau original ou excellent est une
rançon suffisante pour cent productions médiocres ou mauvaises.
LA VILLE, DÉCORATION POUR LE CAPITOLE DE TOULOUSE
PAR M. IIENRI MARTIN
(Société des Artistes français.)
Qui pénétrerait dans la salle Henri Martin sans penser que le
fruits dorés de Chanaan font oublier l’âpre traversée du désert sans
eaux ni ombrages?
Parvenu au terme d’une œuvre considérable qu’il poursuit
depuis plusieurs années, M. Henri Martin nous soumet aujour-
d’hui dans son ensemble la décoration destinée à une des salles du
Capitole de Toulouse. Quatre-vingt-sept études, dessins, croquis, po-
chades complètent le rare intérêt de cette exposition. Nous y suivons
un noble et consciencieux labeur, nous y surprenons avec sympathie
les recherches, les tâtonnements qui précèdent et assurent la réussite
définitive. Nous y voyons que tout, dans ce majestueux ensemble, a
été scrupuleusement noté, étudié sur la nature, les lignes du paysage,
les jeux de la lumière, les gestes et les mouvements des figures.
Tous les amateurs d’art se rappellent la forte impression res-
sentie devant les premiers morceaux, exposés il y a trois ans, du po-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
leurs, une réponse, même favorable, n’aurait pas un grand intérêt.
En réalité, un Salon, pris dans son ensemble, ne peut pas être bon,
et moins qu’un autre le Salon démocratique de la Société des
Artistes français. Du reste, puisqu’il faut renoncer, en parcourant
ses salles, à y rencontrer le genre d’agrément qu’on attend d’un
cabinet d’amateur, où des toiles, choisies avec méthode, sont heu-
reusement disposées et mises en valeur, que nous importe la
moyenne du Salon? L’art ne vit pas par les moyennes; seuls les cas
exceptionnels comptent. Un tableau original ou excellent est une
rançon suffisante pour cent productions médiocres ou mauvaises.
LA VILLE, DÉCORATION POUR LE CAPITOLE DE TOULOUSE
PAR M. IIENRI MARTIN
(Société des Artistes français.)
Qui pénétrerait dans la salle Henri Martin sans penser que le
fruits dorés de Chanaan font oublier l’âpre traversée du désert sans
eaux ni ombrages?
Parvenu au terme d’une œuvre considérable qu’il poursuit
depuis plusieurs années, M. Henri Martin nous soumet aujour-
d’hui dans son ensemble la décoration destinée à une des salles du
Capitole de Toulouse. Quatre-vingt-sept études, dessins, croquis, po-
chades complètent le rare intérêt de cette exposition. Nous y suivons
un noble et consciencieux labeur, nous y surprenons avec sympathie
les recherches, les tâtonnements qui précèdent et assurent la réussite
définitive. Nous y voyons que tout, dans ce majestueux ensemble, a
été scrupuleusement noté, étudié sur la nature, les lignes du paysage,
les jeux de la lumière, les gestes et les mouvements des figures.
Tous les amateurs d’art se rappellent la forte impression res-
sentie devant les premiers morceaux, exposés il y a trois ans, du po-