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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0544

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BIBLIOGRAPHIE

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accrus et modifiés avec le temps, et un ouvrage tel que celui-ci devait paraître
enfin avec l’illustration documentaire que réclament maintenant les livres de ce
genre. On peut dire qu’il atteint aujourd’hui, par l’introduction de ces éléments
nouveaux, la forme définitive que pouvait rêver l’auteur.

Les divisions générales de l’ouvrage primitif ont été maintenues. La partie
qui vient de paraître comprend le moyen âge, époque- de la grandeur politique
de Venise; la deuxième sera consacrée à la Renaissance, et la troisième aux
deux siècles de décadence de la République. Ces divisions ne peuvent avoir rien
de strict : certaines questions de détail ont dû être traitées à fond en une fois,
à propos des usages du moyen âge, et empiéter sur les âges suivants; des illus-
trations ont été emprun-
tées à des monuments
postérieurs ; mais la me-
sure apportée à ces em-
prunts permet d’assurer
que le premier volume pré-
sente, dans son ensemble,
un tableau précis et limité
de la Venise médiévale.

Ap rès une courte in-
troduction, appuyée sur
les récentes recherches et
consacrée aux origines des
cités de la lagune véni-
tienne, l’écrivain aborde
l’histoire du groupement
politiquedes îles du Rialto,
en l’an 814, décrit les pre-
mières formes de la ville
vouée à saint Marc, ses
agrandissements successifs
correspondant aux pro-
grès rapides et continus
de sa fortune commerciale ;
il mentionne les plus anciens édifices, maisons et églises, utilisant les inscrip-
tions, les manuscrits, les monnaies, les sculptures et les vues les plus anciennes.
Un grand nombre de photographies d’après nature mettent sous les yeux à peu
près tous les monuments de l’art primitif de Venise. Mais, comme c’est surtout
la vie même du peuple vénitien qui fait le sujet du livre, c’est sur ce point que
la documentation est la plus riche et la plus neuve.

M. Molmenti a étudié ainsi, mettant sans cesse le document graphique à
l’appui, de son texte, le gouvernement de la République, ses conseils, sa légis-
lation, sa navigation et son commerce, la constitution de ses finances, les classes
de sa population, avec leurs mœurs différentes et ses di verses « Consorterie delle
Arti». Nous assistons ensuite aux actes de la vie publique et privée, aux jeux, aux
fêtes, aux cérémonies religieuses ou civiles, enfin aux exercices militaires, fré-
quents chez une population toujours sur le pied de guerre ^ perpétuellement mena-

NAVIRE DE TRANSPORT,

DÉTAIL DU TABLEAU DE CARPACCIO
« LES AMBASSADEURS D’AGRIPPINUS
VENANT DEMANDER LA M AIN D’URSULE »

(Académie des Beaux-Arts, Venise.)
 
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