Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Picavet, Camille-Georges: Les orgines de la villa Médicis
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0183

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS

164

varient guère. La villa Médicis fut construite en 1540 par Annibat
Lippi, pour le cardinal Ricci de Montepulciano : elle devint ensuite
la propriété de Ferdinand, cardinal de Médicis et futur grand-duc
de Toscane. Baltard, dans l’étude qu’il consacre en architecte et non
en historien à la villa, reproduit ces affirmations sans rien y ajouter.
Parfois, au nom de Ferdinand on associe celui d’Alexandre de
Médicis, plus tard pape sous le nom de Léon XI, qui surveilla
l’achèvement de la villa et des jardins. Enfin il arrive que l’on indique
comme le véritable auteur sinon du palais lui-même, tout au moins
des dessins qui précédèrent et rendirent possible son exécution,
Michel-Ange étroitement lié à l’histoire artistique des Médicis. Sur
les détails mêmes de la construction, aucune date, aucune indication
précise. Quels furent les travaux entrepris par le cardinal Ricci?
Ferdinand de Médicis se contenta-t-il de poursuivre l’œuvre entre-
prise et sur quelles bases? Questions auxquelles, en l’absence de
documents publiés, il est actuellement impossible de répondre.

Tout au moins les deux cardinaux considérés comme les bâtis-
seurs de la villa Médicis sont-ils assez bien connus. Sur le cardinal
de Montepulciano, la vieille histoire de Ciacconi nous donne des
renseignements intéressants. Giovanni Ricci était né à Montepul-
ciano en 1497 : élevé à Rome, il fut successivement économe de
plusieurs cardinaux et en particulier du cardinal Alexandre Farnèse,
neveu de Paul III. Ce patronage illustre lui assura la faveur ponti-
ficale. Ricci fut envoyé avec une mission diplomatique auprès du roi
de France, puis de Charles-Quint. Il remplit les fonctions de clerc de
la chambre apostolique, d’internonce en Portugal, etc. Sous Jules III
il devint cardinal au titre de Saint-Vital, puis de Saint-Ange et
enfin de Sainte-Marie-Transtibérine. Il mourut en 1574 et fut enterré
à San Pietro in Montorio. Comme la plupart des cardinaux ses con-
temporains, il fut grand bâtisseur et vécut fastueusement. Il possé-
dait trois palais : un à Rome sur la via Julia, un autre à Montepul-
ciano, et enfin un troisième sur le Pincio, véritable maison de
campagne, célèbre par la beauté de ses jardins, d’où l’on domine
toute la Ville Eternelle, la villa plus tard appelée Médicis. Vasari
nous donne les noms de deux artistes qui travaillèrent pour le car-
dinal Ricci : le premier — sur lequel nous aurons l’occasion de
revenir — c’est Nanni di Baccio Bigio, qui construisit le palais du
cardinal à Rome; l’autre est un Milanais, Leonardo Sormano, qui
exécuta pour sa chapelle deux statues de marbre représentant saint
Pierre et saint Paul. Le même Vasari ajoute qu'un portrait de
 
Annotationen