DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Jacobsen, Emil: La galerie Querini Stampalia à Venise, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0238
LA GALERIE QUERINI STAMPALIA A VENISE
(deuxième et dernier article1)
e tableau qui, dans la salle suivante,
attire avant tous les autres l’atten-
tion est une Judith tenant la tète
d’Bolopherne, attribuée dans le cata-
logue à Palma le vieux. L’héroïne y
est figurée de profil, mais tournant
face au spectateur sa jolie tête. Elle
serre de la main droite la poignée
d’une grande épée. Ce visage, aux
formes classiques, est empreint de
mélancolie et de douceur. Cette
peinture n’a d’ailleurs rien qui rappelle spécialement l’art de Palma
le vieux, quoique le style soit giorgionesque et certainement de
l’école de Giorgione. Le coloris est d’une harmonie comparable à
celle de Titien.
La chemise blanche, le manteau d’un rouge vineux foncé, le
parapet vert auquel s’adosse la jeune femme, le paysage bleu acci-
denté, tout se tient et se combine dans la plus douce harmonie.
Malheureusement le tableau a beaucoup souffert de retouches, et si
l’on y regarde de près on y découvre facilement la main du même
1. V. Gazette des Beaux Arts, 1909, t. I, p. 353. Dans ce premier article, nous
avons signalé au musée Brera, à Milan, un Couronnement de la Vierge « de
Lorenzo Vcneziano » : le lecteur est prié de lire: «attribué à Lorenzo Veneziano ».
Il y a lieu de rectifier, p. 361, le nom de l’auteur du catalogue de la galerie de
Venise : « M. le professeur Pietro (et non Gesualdo) Paolelti fu Osvaldo ».
28
ii. — 4e période.
(deuxième et dernier article1)
e tableau qui, dans la salle suivante,
attire avant tous les autres l’atten-
tion est une Judith tenant la tète
d’Bolopherne, attribuée dans le cata-
logue à Palma le vieux. L’héroïne y
est figurée de profil, mais tournant
face au spectateur sa jolie tête. Elle
serre de la main droite la poignée
d’une grande épée. Ce visage, aux
formes classiques, est empreint de
mélancolie et de douceur. Cette
peinture n’a d’ailleurs rien qui rappelle spécialement l’art de Palma
le vieux, quoique le style soit giorgionesque et certainement de
l’école de Giorgione. Le coloris est d’une harmonie comparable à
celle de Titien.
La chemise blanche, le manteau d’un rouge vineux foncé, le
parapet vert auquel s’adosse la jeune femme, le paysage bleu acci-
denté, tout se tient et se combine dans la plus douce harmonie.
Malheureusement le tableau a beaucoup souffert de retouches, et si
l’on y regarde de près on y découvre facilement la main du même
1. V. Gazette des Beaux Arts, 1909, t. I, p. 353. Dans ce premier article, nous
avons signalé au musée Brera, à Milan, un Couronnement de la Vierge « de
Lorenzo Vcneziano » : le lecteur est prié de lire: «attribué à Lorenzo Veneziano ».
Il y a lieu de rectifier, p. 361, le nom de l’auteur du catalogue de la galerie de
Venise : « M. le professeur Pietro (et non Gesualdo) Paolelti fu Osvaldo ».
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ii. — 4e période.