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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0093

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BIBLIOGRAPHIE

LE « BOCCACE » DE MUNICH1.

a lamentable catastrophe survenue à la Bibliothèque Nalio-
nal>j de Turin dans la nuit du 21 janvier 1904 nous a du
moins apporté un enseignement. De toute part on sentit
alors la nécessité de prendre des mesures pour conserver le
souvenir des richesses de nos musées et de nos bibliothèques.
En 1902, c’est-à-dire deux ans seulement avant le désastre,
les précieuses peintures des Très belles Heures du duc de
Berry, ou Heures de Turin, avaient e'té reproduites en pho-
totypie par les soins du comte Paul Durrieu pour être offertes à M. Léopold Delisle
à l’occasion du cinquantième anniversaire de son entrée à la Bibliothèque Natio-
nale. Bien que détruit, ce chef-d’œuvre d’enluminure n’était donc pas entièrement
voué à l’oubli. C’était un argument décisif en faveur de la reproduction des plus
belles de nos œuvres d’art. Aussi, d’un commun accord, le Parlement, l’Institut,
les artistes, les érudits, les amateurs, exprimèrent-ils le souhait de voir bientôt
photographier les admirables séries de miniatures du Moyen âge qui subsistent
encore et dont l’existence indéfinie, malgré toutes les précautions, ne saurait
être assurée.

Déjà, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres avait donné l’exemple en
décidant de publier les peintures des Très riches Heures du duc de Berry : le recueil
parut en 1904. En 1904 encore, l’Académie consacrait un fascicule tout entier des
Monuments Viol aux miniatures d’un superbe manuscrit des Grandes Chroniques
commenté par M. Salomon Reinach, à qui revenait l’honneur d’avoir découvert à
Saint-Pétersbourg celte glorieuse épave de la bibliothèque de Philippe le Bon,
duc de Bourgogne. Quant aux Très riches Heures, c’est M. le comte P. Durrieu qui
avait été chargé de les présenter et d’en montrer l’exceptionnel intérêt. On sait
avec quelle maîtrise il s’acquitta de sa tâche. C’est encore le môme savant qui
récemment décrivait et annotait les Antiquités judaïques de Jean Eouquet, si
heureusement complétées parla générosité du roi d’Angleterre et de M. H. Yates

1. Le « Boccace » de Munich, reproduction des 91 miniatures du célèbre manuscrit
de la Bibliothèque royale de Munich, étude historique et critique et explication détaillée
des planches par le comte Paul Durrieu, membre de l’Institut. Munich, J. Uosenthal,
1909. In-folio, 130 p. av. 30 planches.
 
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