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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 4
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Pach, Walter: Quelques notes sur les peintres américains
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0353

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CONFUCIUS ET SES DISCIPLES, PAR M. JOHN LA FARGE
(Peinture décorative au Nouveau Capitole de Saint-Paul, Minnesota.)

QUELQUES NOTES SUR LES PEINTRES AMÉRICAINS

101s siècles environ se sont écoulés depuis l’époque où les pre-

mières colonies s’établirent de façon définitive en Amérique,

à New-Amsterdam (aujourd'hui New-York) et à Boston; mais
c’est seulement vers lé milieu du xvin0 siècle que l’on rencontre chez
plusieurs peintres américains des qualités suffisantes pour marquer
le début d’une école nationale. Son origine fut entièrement anglaise ;
mais la différence de milieu, la rudesse et la simplicité de la vie
dans un pays neuf entraînèrent à une plus grande simplicité de
conception; d’autre part, la succession des influences continentales
empêcha la maturité trop rapide dont l’école anglaise avait offert
l’exemple au xvuie siècle.

Le plus ancien en date des peintres américains de quelque talent
se nomme John Singleton Copley. Comme West, dont nous nous
occuperons dans la suite, il naquit quinze ans après Reynolds. Les
portraits d’hommes de Copley rappellent les Primitifs par la recherche
opiniâtre du caractère. Ce n’est pas que leur auteur possède aucune
des qualités qui distinguent les Primitifs d’Europe : ceux-ci avaient
fondé leur esthétique en toute liberté ; pour eux, l’œuvre des devan-
ciers établissait un point de départ, sans constituer une entrave;
chez Copley, au contraire, le lustre de l’école anglaise fit obstacle
au développement de la personnalité. Artiste médiocre, Benjamin
 
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