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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 5
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Goujon, Pierre: Le Salon d'Automne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0404

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LE PENSIONNAT, PAR M. BERNARD BOUTET DE MONVEL
(Salon <T Automne.)

LE SALON D’AUTOMNE

Il faut que les jeunes gens qui entrent
dans le monde soient honteux ou étourdis :
un air capable et composé se tourne d’ordi-
naire en impertinence.

La Rochefoucauld (Maximes, cdxcxy).

On accourt, au Salon d’Automne, sur la foi d’un engagement
tacite qu’ont pris quelques artistes originaux vis-à-vis d’un
public qui se fait un honneur de les avoir défendus. Eux
seuls n’y sont pas venus, absents le jour de la bataille. Et vous avez
quitté la campagne d’octobre, les feuillages d’or et les feuillages
pourpres, toute la sérénité naturelle, pour interroger tant de menus
travaux agréables dont la réponse ne troublera pas, pour subir tout
un mélange de peintures chargées d’énigmes ou de mondanités pré-
tentieuses, les productions géométriques de M. Le Fauconnier ou la
redoutable élégance de M. Dreyl'us-Gonzalès. Et pendant ce temps,
on pourrait entendre la forte voix des vendangeurs dans les vignes.

Beaucoup attendent, chaque année, cette dernière grande revue
de l’art, pour en recevoir un enseignement, ou simplement, si le
terme paraît trop ambitieux, des renseignements. Ceux-là mêmes qui
redoutent le plus les faiblesses et les sévérités de tout jury, et qui le
refusent, font un certain crédit au jury du Salon d’Automne. Il ne
leur paraît pas tout à fait chimérique qu’il puisse en même temps
fermer les portes aux envois les plus fades ou les plus saugrenus,
 
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