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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 3
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Mély, Fernand de: Les "Heures d'Anne de Bretagne" et les inscriptions de leurs miniatures
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0216

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LES « HEURES D’ANNE DE BRETAGNE

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lement, la première partie compterait une miniature en trop : dès
lors, la première partie concorderait exactement avec le compte :
23 histoires « riches », — ce qui n’indique vraiment pas un
volume de petit format, — 271 vignettes, 1500 versets. On ne peut
demander une identification plus absolue.

Cependant les choses ne sont pas tout à fait aussi justes : Barbet
de Jouy fait erreur quand il dit que la première partie comprend
23 miniatures jusqu’au f° 154 : il y en a seulement 18. Mais que
s’est-il passé dans la suite des âges? Si nous repensons alors à notre
ordonnance qui enjoint aux miniaturistes de marquer leurs œuvres,
à la première miniature de la première partie, nous trouvons ce

jn grec (n’est-ce pas un signe bien proche parent des initiales de
Jean Poyet?); puis, par une coïncidence vraiment extraordinaire, à
cette miniature que Barbet de Jouy donne justement comme la pre-
mière de la reprise — après 1499— cette date de 1501. Tout cela
est-il vraiment un simple effet du hasard?

Si bien que maintenant, en présence d’inscriptions qu’on ne
peut nier, et que leur rapprochement rend si importantes, en pré-
sence d’hypothèses assez incertaines, nous pouvons proposer le
résumé suivant :

Pour l’attribution à Jean Bourdichon, deux faits indiscutables
subsistent seuls :

a) Un livre ù’Heures ;

b) Un mandement de 1507.

Actuellement aucun lien solide ne vient plus les associer.

Pour la restitution à Jean Poyet :

a) Un mandement de 1497;

b) Une concordance très proche du nombre des miniatures;

c) Le signe JH de la première miniature ;

d) A la miniature qui recommence la deuxième partie, la date
de 1501, annoncée en quelque sorte par Barbet de Jouy.

Je laisse de côté le nom de Demersau, qui, tout au plus, pourrait
nous indiquer le faire personnel d’un artiste qui ne fut pas un chef
d’atelier.

Que deviennent alors « les œuvres de jeunesse et de plein de la
vie de Bourdichon » ?

Je crois donc, en terminant, qu’il faut aujourd’hui répéter encore
ce qu’un sage imprimait en 1868 : « En résumé, nous ne savons
rien de Bourdichon. »
 
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