DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Maskell, Alfred: La sculpture en ivoire, [1]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0348
LA SCULPTURE EN IVOIRE
319
être comparée à la plaque presque aussi belle de la collection Tri-
vulce représentant la Résurrection. Il est difficile de ne pas mettre
cette pièce dans, la catégorie carolingienne1.
On pourrait citer, peut-être, comme pièce de comparaison, le
diptyque consulaire, bien connu, de Probianus, afin d’en montrer
la similitude évidente, mais je n’en déduirai pas toutefois que les
pièces précédentes soient
de la même époque. Moli-
nier soutient qu’elles le
sont, et contemporaines du
superbe Symmaclionim du
musée de South Kensing-
ton. Le panneau de Munich
est certainement une mer-
veille de sculpture en
ivoire, œuvre, à coup sûr,
d’un grand artiste. Mais
si, réellement, on a pu
l’attribuer à une époque
aussi reculée que le ivcsiè-
cle, même dans ce cas je
ne vois pas pourquoi elle
aurait dû nécessairement
être faite à Rome. Si l’on
pouvait déterminer une
autre ç>rigine que celle
d’un monastère, pourquoi
ne pas penser à Ravenne,
au moment où, à la tin du
ivc siècle et au commen-
cement du vc, cette cité
était, en réalité, grecque?
Une particularité de ces représentations de l’Ascension est que le
Christ s’élève vers la main du Tout-Puissant qui émerge d’un nuage.
Dans les sarcophages on trouve Moïse recevant de cette manière la
L ASCENSION ET LES SAINTES FEMMES AU TOMBEAU
PLAQUETTE EN IVOIRE
(Musée national bavarois, Munich.)
tyque du musée de South Kensington, dont celle de Liverpool est supposée êtie
la partie correspondante, l’ange est ailé.
1. Remarquons aussi les points de ressemblance (les soldats juifs à bonnets
plats, le tombeau et d’autres détails) avec les plaques de la Passion du British
Muséum. L’ange est nimbé, mais n’a pas d’ailes.
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être comparée à la plaque presque aussi belle de la collection Tri-
vulce représentant la Résurrection. Il est difficile de ne pas mettre
cette pièce dans, la catégorie carolingienne1.
On pourrait citer, peut-être, comme pièce de comparaison, le
diptyque consulaire, bien connu, de Probianus, afin d’en montrer
la similitude évidente, mais je n’en déduirai pas toutefois que les
pièces précédentes soient
de la même époque. Moli-
nier soutient qu’elles le
sont, et contemporaines du
superbe Symmaclionim du
musée de South Kensing-
ton. Le panneau de Munich
est certainement une mer-
veille de sculpture en
ivoire, œuvre, à coup sûr,
d’un grand artiste. Mais
si, réellement, on a pu
l’attribuer à une époque
aussi reculée que le ivcsiè-
cle, même dans ce cas je
ne vois pas pourquoi elle
aurait dû nécessairement
être faite à Rome. Si l’on
pouvait déterminer une
autre ç>rigine que celle
d’un monastère, pourquoi
ne pas penser à Ravenne,
au moment où, à la tin du
ivc siècle et au commen-
cement du vc, cette cité
était, en réalité, grecque?
Une particularité de ces représentations de l’Ascension est que le
Christ s’élève vers la main du Tout-Puissant qui émerge d’un nuage.
Dans les sarcophages on trouve Moïse recevant de cette manière la
L ASCENSION ET LES SAINTES FEMMES AU TOMBEAU
PLAQUETTE EN IVOIRE
(Musée national bavarois, Munich.)
tyque du musée de South Kensington, dont celle de Liverpool est supposée êtie
la partie correspondante, l’ange est ailé.
1. Remarquons aussi les points de ressemblance (les soldats juifs à bonnets
plats, le tombeau et d’autres détails) avec les plaques de la Passion du British
Muséum. L’ange est nimbé, mais n’a pas d’ailes.